Le président du Conseil des Pays de la Loire Bruno Retailleau réclame le retrait d’un des trois médiateurs désignés par le gouvernement pour désamorcer le dossier explosif du nouvel aéroport nantais.
A peine mise sur orbite, la mission de médiation envoyée à Notre-dame-des-Landes, fait des vagues. Trois « experts » ont été nommés jeudi par le gouvernement pour mener la concertation sur le terrain et dénouer la crise qui a mené le projet de transfert de l’aéroport nantais dans l’impasse. Parmi eux, Gérard Feldzer, ancien pilote de ligne et proche sur le plan politique comme personnel de Nicolas Hulot avec lequel il avait d’ailleurs tenté une traversée de l’Atlantique à bord d’un dirigeable à pédales en 1993. Une connivence qui ne plaît pas du tout au président du Conseil régional de Pays de la Loire Bruno Retailleau, partisan acharné du projet de construction à Notre-Dame-des-Landes : « on nomme un opposant notoire dans cette mission de médiation, ce qui l’entache immédiatement d’une suspicion » a t-il déclaré en conférence de presse. Preuves écrites à l’appui, tirées d’échanges diffusés sur les réseaux sociaux à quelques jours du référendum de juin 2016, Bruno Retailleau reproche notamment à Gérard Feldzer d’avoir pris position contre le démarrage du chantier d’aéroport sur la zone aujourd’hui occupée par les zadistes, engagement qui, aux yeux de l’élu vendéen, fait de lui « un militant » illégitime pour intermédier au sein d’une « mission présentée comme une opération d’apaisement ».
En 2011, Feldzer avait apposé sa signature sur un tract écologiste appelant Nicolas Hulot à présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2012.
En Loire-Atlantique, il officiera aux côtés de l’ingénieur général des Ponts, des eaux et des Forêts Michel Badré, et de l’ancienne préfère Anne Boquet (Indre, Polynésie française, Bourgogne et Côte d’Or) et directrice générale de la Métropole de Nice entre 2011 et 2014.
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