Notre-Dame-des-Landes : les opposants font appel

Alors que le premier ministre Manuel Valls annonce déjà la reprise des travaux sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les opposants au projet, déboutés par la justice, souhaitent encore retarder l’’échéance en saisissant la cour d’’appel de Nantes.

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Est-ce la fin ou le commencement de quelque chose à Notre-Dame-des-Landes ? Ce vendredi matin, le tribunal administratif a rejeté les 17 requêtes déposées par plusieurs associations hostiles au projet d’’aéroport. Théoriquement, les travaux, suspendus par le gouvernement en 2012 pour réamorcer un dialogue entre les antis et les pros après les violentes évacuations de zadistes survenues sur la zone d’’aménagement, peuvent donc reprendre, ce que le premier Manuel Valls s’’est d’ailleurs empressé d’’annoncer dans un communiqué officiel : « Le projet va pouvoir se poursuivre en concertation avec les collectivités locales et la Commission Européenne, dans un souci d’’exemplarité environnementale et de respect scrupuleux des procédures nationales et communautaires ».

Regain de tension sur la ZAD ?

Pour les partisans du nouvel aéroport, qui doit remplacer Nantes-Atlantique avant 2020, la décision du tribunal de Nantes sonne donc comme un nouveau départ. En revanche, pour les opposants, soutenus par Europe Ecologie Les Verts (EELV), cet échec judiciaire n’a rien d’’un épilogue. Ils ont déjà annoncé leur intention de faire appel : « La cour administrative de Nantes sera saisie dans les prochains jours et devra examiner la régularité des analyses des juges de première instance » a écrit Yves Lepage, vice-président de France Nature Environnement des Pays de la Loire, dans un communiqué.  A Notre-Dame-des-Landes s’ouvre donc un nouveau temps de latence dont les pouvoir publics craignent qu’il ne dégénère en nouveaux affrontements. Pour l’heure, l’’accord (politique) passé entre la majorité socialiste nantaise et ses alliés écologistes actant un gel des travaux jusqu’’à l’exctinction des procédures judiciaires, constitue sur place le seul et dernier gage de pacification.

« La précipitation de Matignon à vouloir relancer immédiatement les travaux trahit encore une fois une volonté de passer en force » a twitté Emmanuelle Cosse, secrétaire générale d’’EELV. Son collègue François de Rugy, député de Loire-Atlantique raillait « l’’imprudence » de Manuel Valls qui « parle de reprise des travaux, sans donner aucune date. Et pour cause ».
En Loire-Atlantique, l’’opposition de droite du centre, favorable au projet « demande à l’’État de prendre toutes les mesures permettant d’’évacuer la ZAD et de mettre tout en œoeuvre pour que les travaux puissent être lancés sur site à l’’automne. (…) ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).