La facture présentée par Nantes Métropole chiffrant les dégâts causés par les débordements survenus en marge de la manifestation anti-aéroport du 22 février dernier, ne prend pas en compte les dommages subis par les commerçants du centre-ville.
Samedi dernier, environ 40 000 opposants au projet daéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont défilé dans le centre-ville de Nantes, à lappel de plusieurs associations qui dénoncent, depuis plusieurs années, le coût du chantier et limpact environnemental du futur équipement.
Très vite, une frange radicale sest dissociée du cortège pour sen prendre violemment au « mobilier urbain ». Ces débordements se sont soldés par des bris de vitrine, de jets de peinture, des tags, quelques incendies et diverses dégradations perpétrées sur les voies du tram où des pavés ont été descellés et des stations détruites. Le gros des dégâts est survenu dans un périmètre formé par lallée Dugay-Trouin, les rues Du Guesclin et Kervégan, puis le square Daviais.
Dégâts sur les lignes du tram
Selon Nantes Métropole, le montant du préjudice atteindrait un million deuros. Cest la somme quil faudra mobiliser pour nettoyer, remplacer ou réparer les espaces et matériels endommagés (voirie, déchets, espaces verts
), mais aussi les parties du réseau de transport en commun vandalisées et les parkings.
Cette facture nest quune première étape car elle ninclut pas encore le coût des dégradations subies par les commerçants et les habitants.
Dès samedi, le maire de Nantes Patrick Rimbert avait annoncé que la Ville déposerait plainte contre X. Lélu avait notamment visé « les organisateurs officiels » dont il avait dénoncé « le laisser aller, voire une certaine complaisance ».
De son côté, le ministre de lIntérieur Manuel Valls avait évoqué une « guérilla urbaine orchestrée par une frange ultragauche radicalisée ».