Nantes : la rénovation de l’actuel aéroport coûterait deux fois moins chère

C’est le savant calcul auquel se sont livrés plusieurs architectes sollicités par des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Existe-t-il un plan B à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes ? Depuis plusieurs années, les opposants à ce projet tentent de démontrer qu’une réfection de l’actuel équipement Nantes-Atlantique serait suffisant, coûterait moins cher, et permettrait, du même coup,  de préserver des coups de pioche les deux ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique) situées sur l’emprise du futur aéroport, 25 kilomètres plus au nord.

L’argumentaire employé par les opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes épouse, on l’a vu, des considérations tant environnementales que budgétaires. Certains, parmi les plus radicaux, en ont fait un combat symbolique contre les excès du capitalisme et de l’urbanisation à tout crin menaçant les dernières parcelles agricoles encore en harmonie avec l’écosystème local.

Une manipulation des services de l’Etat ?

Missionnée par les membres de l’Acipa, l’une des associations les plus en vue dans la contestation du nouvel aéroport, une équipe d’architectes s’est plongée dans des analyses plus « comptables », tentant de démontrer que le chiffrage réalisé par l’Etat, incarné par la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) sur l’hypothèse d’un nouvel aménagement de Nantes-Atlantique, est surévaluée.

Selon leur calcul, qui prend en compte différents scénarii, dont celui d’un volume de passagers grimpant à 9 millions et le prolongement de la ligne de tram jusqu’à l’équipement, l’extension, la mise aux normes et le développement de l’actuel aéroport  permettrait de dégager « une économie nette de 349 millions d’euros » par rapport au projet pharaonique prévu à Notre-Dame-des-Landes.

« Développer Nantes Atlantique coûterait au minimum deux fois moins cher que de construire et développer un nouvelle infrastructure » insiste l’Acipa qui continue de crier au loup, dénonçant une « manipulation » destinée à disqualifier la position de ceux qui réclament le maintien de l’actuel aéroport.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).