Les quais de la gare de Nantes fermés par des portiques

Pour renforcer la sécurité et réprimer la fraude, la SNCF va installer des bornes de validation, étape obligatoire par laquelle les voyageurs devront désormais passer avant d’accéder aux trains.

portique embarquement
Faut-il s’en réjouir ou s’en inquiéter ? L’esprit libéral qui soufflait dans les gares et permettait à chacun d’y circuler à sa guise – jusque sur les quais –  pourrait être sacrifié au profit d’une philosophie sécuritaire : dès juillet, comme dans 13 de ses homologues françaises, la gare de Nantes sera équipée de portiques d’embarquement, des petits couloirs gris où les billets de train devront être validés sur un système automatique. En clair, ceux qui n’auront pas de sésame, se verront du même coup interdire l’accès à certains quais, et cette restriction s’appliquera aussi à la famille et aux amis qui aimaient à quitter leurs voyageurs à l’entrée du TGV.

Fraude : un coût à 100 millions d’euros

Ces équipements seront installés sur six quais, au sortir des rampes et escaliers (voies 52, 1, 2, 3, 4 et 5) et ne concerneront, dans un premier temps, que les trains en partance pour Paris. Si l’expérience est jugée convaincante, elle deviendra une politique définitive et le dispositif sera élargi aux TGV desservant la province et même aux trains régionaux (TER).
Pour familiariser les usagers à ces nouvelles méthodes de contrôle, forcément moins souples et chaleureuses qu’actuellement, des agents procéderont à des vérifications régulières de billets « d’ici au 2 juillet » explique la SNCF dans un communiqué.
Vingt allers-retours (40 TGV) quotidiens sont organisés entre Nantes et Paris. Des contrôles de billets, rendant impossibles l’accès aux accompagnateurs, étaient déjà organisés ponctuellement lors de départs TGV à Nantes.
La gare de Rennes subira le même sort dans les prochains mois. Au plan national, cet investissement est estimé à 15 millions d’euros (quand la fraude représente une facture de 100 millions).

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).