Nantes : le second tour des municipales reporté en juin

Johanna Rolland, qui brigue un deuxième mandat, devrait solliciter le soutien de la candidate écologiste pour l’emporter lors d’un second tour dont nul, pour l’instant, ne connait, la date en raison des mesures de confinement anti-coronavirus. Un décalage juste avant l’été semble tenir la corde.

Dimanche soir, les urnes ont livré, non pas leur verdict, mais la configuration des forces en présence qui s’affronteront, dans un second tour sans doute repoussé à plusieurs mois, pour conserver ou remporter l’Hôtel de Ville. On assistera au même duel qu’il y a six ans, dans un scénario classique droite/gauche modérées. Et encore une fois, la stratégie des écologistes pèsera dans la balance électorale, EELV ayant encore augmenté son score par rapport à 2014 (+ 5 points à 19,58% des suffrages) dans un contexte il est vrai très marqué par l’abstention (61%).

La maire sortante Johanna Rolland est arrivée en tête du premier tour de scrutin avec un bagage à 31,36% (des suffrages), légèrement inférieur à son résultat enregistré il y a six ans (34,5%). La candidate LR Laurence Garnier la suit a plus de dix points (19,94%) et devance de très peu la concurrente verte Julie Laernoes (19,58%). La députée Valérie Oppelt, représentante « macroniste » sous l’étiquette LREM (La République en Marche), est assez largement distancée : elle n’ a recueilli que 13%.

Suivent La France Insoumise avec Margot Medkour et sa liste « Nantes en commun » (8,95%), le Rassemblement national avec Eléonore Revel RN (4,76%), l’Union populaire Républicaine (UPR) avec Hugo Sonnier UPR (0,92%), Lutte Ouvrière avec Riwan Chami LO (0,88%) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) incarné par Nicolas Bazille NPA (0,61%).
Pour Johanna Rolland, certes créditée d’une confortable avance, l’équation est assez simple à résoudre : il lui faudra ratisser un peu sur sa gauche, dans les rangs verts et LFI pour contenir une (improbable) remontée de la droite. Or ces deux candidates ne sont pas forcément d’accord sur la stratégie à adopter envers la maire sortante, malgré les appels du pied lancé par cette dernière dimanche soir : « J’appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes pour porter le contrat social et écologique que je propose ».

Julie Laernoes, qui s’est montrée assez dure envers la maire de Nantes au cours de la campagne, a signalé, qu’avant d’amorcer des discussions éventuelles, « il faut d’abord enrayer l’épidémie et savoir quand et dans quelles conditions le second tour « va pouvoir se tenir ». Mardi, à l’issue d’une réunion ministérielle, un consensus semble s’être dégagé autour d’un report au mois de juin.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).