Nantes : baisse de 20% du prix des abonnements bus et tram

Cette mesure qui vise à concilier des enjeux environnementaux et de pouvoir d’achat sera mise en œuvre dès le 1er janvier 2021.

 

Comment inciter les nantais à préférer les transports collectifs à leur voiture individuelle ? Durant sa campagne électorale, Johanna Rolland, réélue pour un deuxième mandat municipal en juin dernier, avait proposé de baisser significativement les tarifs d’abonnements de la Semitan, solution peu économique certes, mais suffisamment incitative pour réduire le trafic automobile. Cette décision ne pouvait être prise qu’à l’échelle de la métropole : c’est chose faite depuis ce vendredi 17 juillet, date à laquelle s’est tenu le premier conseil métropolitain post-municipales, instance que la maire de Nantes préside.Concrètement, le coût des abonnements aux bus et au tram va être réduit de 20% : l’impact sur le forfait annuel illimité sera supérieur à 100 euros (il faudra débourser 492,80 euros, contre 616 € actuellement). Ce nouveau tarif s’appliquera à partir du 12 janvier prochain.

Bien évidemment, un tel dispositif représente un effort budgétaire pour la collectivité, soit une note annuelle estimée 8 millions d’euros qui ne sera pas compensée par des hausses d’impôt, mais par des économies de fonctionnement. Mais c’est le prix à payer, selon Johanna Rolland, pour changer en profondeur les habitudes à Nantes. L »objectif est aussi d’envoyer un signal fort aux ménages qui associent, pour beaucoup, l’écologie à des mesures « punitives » qui frappent au portefeuille.
A ce titre, le programme vert défendu par Johanna Rolland se propose d’aller encore plus loin : en 2019, la candidate était allée jusqu’à annoncer une possible gratuité des transports en commun le week-end. Cette promesse devrait être tenue. Mais les usages –et les commerçants – qui attendent son application concrète avec impatience devront attendre « quelques mois » a précisé l’élue ; car cette réforme « nécessite d’anticiper notamment des recrutements ». L’annonce avait, il est vrai, avait suscité autant d’enthousiasme que de doutes. La facture d’abord (8 millions d’euros) inquiète, tout autant que la capacité d’absorption du réseau de transport nantais, déjà saturé aux heures de pointe.

C’est tout l’enjeu des investissements réalisés sur ce service public. La métropole va injecter 220 millions dans une nouvelle génération de rames de tramway fabriquées par Alstom. Ils seront progressivement mis en circulation à partir de 2023. Un nouveau système de vidéosurveillance embarquée va également être déployé pour un montant de près de 6 millions d’euros.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).