MHS Electronics Nantes victime de la crise

Les salariés de MHS restent sur le site de la Chantrerie jusqu’à nouvel ordre mais le coeur n’y est plus. Suite au plan social annoncé et prévoyant la suppression de 150 emplois sur 250, les salariés se sont mis en grève. Les motifs d’espoir sont maigres.

C’est certainement la liquidation judiciaire qui attend le fabricant nantais de semi-conducteurs. Placé en redressement depuis peu, la société voit son avenir s’assombrir, à tel point que la majorité des salariés n’y croient presque plus. Le plan de sauvegarde de l’emploi, présenté par l’administrateur judiciaire désigné par le tribunal de commerce, prévoit 146 licenciements sur un effectif de 243 salariés. Autant parlé de démantèlement, puisque l’entreprise diminuerait ainsi par 2 ses équipes de production, se séparerait de ses services marketing et recherche et développement, indispensables à la dynamique commerciale. Certains salariés parlent même du départ potentiel de la grande majorité des dirigeants.

2. L’entreprise s’y attendait

L’espoir de survie est donc mince, d’autant plus que les commandes du groupe américain Atmel ont diminué de 50%. Or, Atmel assurait la quasi-totalité de l’activité il y a 3 ans et a déjà  prévenu de l’arrêt des commandes à  l’avenir. L’activité peut être maintenue pendant 6 mois mais après c’est l’inconnu. Les salariés perçoivent mal les gages de reprise de l’ctivité à  long terme tant les conditions de fonctionnement se dégradent. L’entreprise s’y attendait certainement puisqu’elle avait déjà  vendu ses terrains et bâtiments de la Chantrerie en juillet 2008 pour 15,8 millions d’euros. A priori, cela n’a pas suffit.

Les pertes d’argent de l’entreprise semblent trop conséquentes pour éviter la liquidation. La direction évoque les effets directs de la crise pour expliquer cette situation et elle espère un retour à  l’équilibre avec le plan social. La survie passerait par le fait de redimensionner l’entreprise et poursuivre l’activité en tant que PMI ne faisant plus que de la fabrication. Mais il est difficile d’imaginer une éventuelle pérennité pour une société privée de ses équipes supports permettant la recherche de clients.

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