Manifestation à Nantes: les commerçants prêts à porter plainte

En cas d’’indemnisations insuffisantes, les commerçants nantais sont prêts à monter un collectif pour engager une action en justice contre l’’Etat.

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Ils sont à bout. Depuis mars, les commerçants du centre-ville de Nantes ont été confrontés directement à une quinzaine de manifestations contre la Loi Travail. Très rares sont celles qui n’’ont pas dégénéré et donné lieu à des actes de violences et de dégradations. En trois mois, la facture globale des dommages financiers occasionnés par la casse et la baisse d’’activité a sans doute atteint la barre du million d’’euros.

Plainte auprès du Conseil d’Etat ?

Il y a quinze jours, la maire de Nantes Johanna Rolland avait promis de faire pression sur le ministère de l’’Intérieur afin qu’un fonds d’indemnisation soit constitué en faveur de ceux qui ont subi les préjudices les plus graves.
Mais les intéressés restent prudents et se méfient des promesses. Lundi, l’’association Plein centre, le Groupement national des indépendants et la CCI Nantes – Saint-Nazaire sont parvenus à réunir 320 commerçants, dont les membres des collectifs Touche pas à mon Centre-Ville et SOS Centre-Ville, afin d’envisager la possibilité d’une action collective auprès du Conseil d’’Etat en cas d’’indemnisations insuffisantes.

Nathalie Deniau-Millon, présidente de Plein centre, indique avoir sollicité un cabinet d’avocats : « S’il reçoit plus de 100 demandes de prises en considération de perte d’exploitation et donc de demande de création de fonds d’indemnisation, on fera remonter cette demande au ministre Bernard Cazeneuve. Sans conciliation, on saisira la justice » prévient-elle (source : Ouest-France).
Outre les dégradations, ces enseignes dénoncent les atteintes récurrentes à l’’image de la ville et redoutent que cette nouvelle réputation nuise à l’’attractivité du centre-ville et, en bout de chaîne, ne finissent par peser lourdement sur leur chiffre d’affaires. « Les gens ne viennent plus faire du shopping ni se balader les jours de manifestations » explique, dépitée, Nathalie Deniau-Millon.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).