Des commerçants du centre-ville ont lancé une nouvelle pétition afin dobtenir du maire le droit douvrir le dimanche précédant Noël. Jusquici, les élus locaux ont toujours refusé.
A la Ville de Nantes comme à Angers, louverture dominicale est une question tranchée depuis belle lurette: cest non. Il y a quelques mois, le maire angevin Frédéric Béatse a pourtant annoncé son intention dassouplir les règles en laissant entrevoir aux commerçants la possibilité dune ouverture exceptionnelle le dernier dimanche du prochain Noël. A quelques mois des élections municipales, les intéressés apprécieront sans doute la volte-face.
Les magasins nantais se heurtent par contre toujours au refus de leurs élus. A tel point quune association, Plein Centre, qui regroupe plusieurs commerçants de lhyper-centre, a lancé une pétition dans lespoir de sensibiliser le public et, in fine, faire pression sur le maire Patrick Rimbert.
Les auteurs du document, qui se plaignent depuis deux ans dune « désertification du centre-ville » en raison de travaux à répétition, en font quasiment une question de survie : pour eux, le mois de décembre est vital sur le plan des affaires. Ils réclament donc le droit douvrir les deux dimanches qui précèderont Noël 2013 (les 15 et 22 décembre).
Jusqu’à cinq dérogations par an
Jusquici, la Municipalité a toujours justifié son refus par son souci « de préserver un équilibre entre le centre et la périphérie et protéger le petit commerce indépendant ». En clair, les élus nantais craignent douvrir une brèche dans laquelle sengouffreraient les grandes enseignes au détriment des petits commerces indépendants qui se trouveraient comme « vampirisés ». En fait, ils suivent la ligne adoptée depuis des années par le parti socialiste consistant à préserver le respect du repos dominical, principe sacro-saint auquel Nicolas Sarkozy voulait déroger en 2007. La posture du maire nantais (comme celle de son prédecesseur Jean-Marc Ayrault) est-elle donc purement idéologique, comme laffirment beaucoup de commerçants locaux ?
En 2009, la Loi sur la modernisation de lEconomie avait introduit des possibilités de dérogation dans des bassins définis comme « des zones touristiques et thermales et/ou comptant plus d’un million d’habitants », deux catégories dans lesquelles Nantes n’entre pas.
Au-delà de ces critères très stricts, tous les maires de France peuvent accorder jusquà cinq autorisations douvertures par an.