Le nantais Terrena bien parti pour s’offrir Doux

Le groupe agroalimentaire basé en Loire-Atlantique souhaite acquérir la majorité du capital du volailler breton Doux qui commercialise ses produits sous la marque Père Dodu.

Terrena souhaite prendre le contrôle de Doux. Le groupe agroalimentaire basé en Loire –Atlantique (Ancenis) mène actuellement des discussions avec la famille Calmels qui, via la holding D&D Participations, détient depuis 2013 la majorité du capital du volailler breton (52,5%) , sévèrement secoué ces dernières années par la crise de compétitivité des exportateurs français de produits avicoles.

Gastronome et Père Dodu

Après un douloureux plan social, soldé par la suppression d’un millier d’’emplois et la liquidation de son pôle frais, Doux s’’est aujourd’’hui refait la cerise, notamment grâce à la dépréciation de l’’euro qui lui a permis de reconstituer ses marges sur ses marchés extérieurs, orientaux notamment. En 2014, le groupe a enregistré un chiffre d’’affaires en hausse à 457 millions d’’euros. L’’affaire est donc bonne pour Terrena (12 000 salariés, 22 000 agriculteurs adhérents)  qui annonce vouloir « tirer parti d’’un marché de la volaille en croissance porté par une consommation mondiale dynamique, et contribuer à la consolidation d’une filière volaille compétitive à l’’export et créatrice de valeur pour les éleveurs français ».

Accompagné par la société financière Sofiprotéol, filiale du groupe Avril, Terrena souhaite ainsi  positionner son pôle volaille Gastronome en rival du leader français et européenne du secteur, le sarthois LDC (Sarthe), propriétaire des marques Poulets de Loué, Le Gaulois, Marie, Maître CoQ et Traditions d’’Asie. En rachetant Doux, Terrena mettra notamment la main sur la marque Père Dodu, et ambitionne de doubler son chiffre d’’affaires en le portant à près de 2 milliards d’’euros.
Si les négociations aboutissent avec Calmels, Terrena « détiendrait la majorité du capital du groupe Doux aux côtés des actionnaires de référence actuels » que sont le saoudien Al Munajem (25%) et la famille Doux (22,5%). Le groupe breton emploie aujourd’hui 2 300 personnes.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).