Le Mistral russe toujours bloqué à Saint-Nazaire

Paris vient une nouvelle fois de reporter la livraison du Mistral à la Russie. Le navire de guerre reste donc « à quai » en Loire-Atlantique.

Plus de trois ans après la signature du contrat commercial entre la France et la Russie, le premier des deux porte-hélicoptères commandés à l’’époque par le président Dmitri Medvedev, n’’a pas bougé de son nid. Assemblé à Saint-Nazaire, ce navire titanesque de 21 500 tonnes et 200 mètres de long, est au centre d’’un litige diplomatique né avec la crise ukrainienne.

Une amende pour la France ?

Repoussée une première fois dans le cadre des mesures de rétorsion imposées à Vladimir Poutine accusé de déloyauté dans la mise en application du cessez-le-feu avec Kiev, la livraison du BPC (Bâtiment de Projection et de Commandement) va faire l’’objet d’’un nouveau report sans échéance, a annoncé un communiqué de l’’Elysée. Précisément, il est dit que François Hollande « considère que la situation actuelle dans l’’est de l’Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier Mistral » et « estime qu’’il convenait de surseoir, jusqu’’à nouvel ordre, à l’’examen de la demande d’’autorisation nécessaire à son exportation vers la Russie ».

« Nous sommes pour le respect des contrats signés mais la France doit aussi tenir compte des circonstances exceptionnelles liées à la dégradation de la situation en Ukraine » ajoutent les services de l’’Elysée.
Rappelons que le contrat passé le 17 juin 2011 portait sur la livraison de navires Mistral pour un montant d’’1,2 milliard d’’euros. Le second navire est d’’ailleurs quasiment terminé.

Selon une source gouvernementale russe, Moscou n’’aurait pas l’’intention de lancer une procédure judiciaire contre la France pour non-respect de son engagement commercial, mais se réserve le droit de le faire prochainement afin de lui réclamer une amende, conformément aux clauses du contrat.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).