Dans un contexte national de crise du bâtiment, la filière bois bénéficie d’un fort dynamisme en Pays de la Loire, notamment grâce au segment de la construction bois.
La filière bois, acteur économique majeur des Pays de la Loire
La filière bois regroupe les activités qui découlent de la production, de lexploitation, de la transformation et de la valorisation de la matière première quest le bois brut :
la sylviculture et l’exploitation forestière
le sciage et travail du bois
l’industrie du papier et du carton
le bois énergie
la construction en bois
la fabrication de meubles.
Bien que le taux de boisement de la région soit faible (11 % contre 28 % au niveau national), la filière bois positionne les Pays de la Loire au 3e rang des régions françaises en termes d’effectifs salariés, derrière le Rhône-Alpes et l’Aquitaine.
En 2011, elle compte 7 100 établissements, 31 400 salariés et 5 000 emplois non-salariés, concentrés dans le sud de la Loire-Atlantique et dans le nord de la Vendée, générant un chiffre d’affaires de 4 547 millions d’euros, soit 8 % de la richesse nationale.
Lessor de la construction bois
La construction bois regroupe les travaux de charpente, de menuiserie, de revêtement des sols et des murs, et la construction de maisons individuelles.
Le segment de la construction demeure le plus important de la filière bois avec 12 096 salariés (+ 15% entre 2008 et 2011) répartis dans 4 404 entreprises et un chiffre d’affaires de 1 735 millions d’euros.
Loire-Atlantique | Maine-et-Loire | Mayenne | Sarthe | Vendée | Total | |
Etablissements | 1 495 | 828 | 404 | 631 | 1 046 | 4 404 |
Salariés | 3 559 | 2 726 | 1 370 | 1 692 | 2 749 | 12096 |
Depuis le début des années 2000, la construction bois est en plein essor dans la région. Les acteurs de la construction bois en Pays de Loire, comme Maisons Vivre et Bois et Socoren, voient ainsi leur carnet de commandes augmenter chaque année.
La région est aujourd’hui au 2e rang dans la construction de maisons à ossature bois. La construction en bois représente 13 % des parts du marché régional de la maison individuelle, quand la moyenne nationale est de 11 %. « D’ici à 2020, on projette d’atteindre les 20 % », explique Cécile Touret, de l’association Atlanbois.
Les enjeux de demain
Les maisons en bois répondent d’abord à de nouvelles préoccupations environnementales : à la fois sain, naturel et esthétique, le bois est 15 fois plus isolant que le béton, et s’intègre ainsi parfaitement dans la construction de bâtiments à faible consommation d’énergie.
Cette tendance favorable sera encore accélérée par la mise en place du Plan national de développement des énergies renouvelables qui entend porter la part des énergies renouvelables de 9 % à 23 % d’ici 2020.
Il restera encore à augmenter le taux d’investissement du segment construction bois (seulement 10,5 % dans la région contre 13 % en moyenne en France métropolitaine) pour permettre aux entreprises de s’adapter aux évolutions du marché et de répondre à la demande grandissante.