Hollande jette un trouble sur Notre-Dame-des-Landes

Dans un livre-confidence à paraître jeudi, la président François Hollande affirme à deux journalistes que l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes « ne  verra pas le jour ». Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll assure que cette déclaration antérieure au référendum qui a validé en juin dernier la construction de l’infrastructure, n’est « plus d’actualité ».

C’est toujours le flou qui règne sur la zone où doit s’élever le nouvel aéroport nantais. Le premier ministre Manuel Valls, qui compte s’appuyer sur le résultat de la consultation organisée en juin dernier auprès des électeurs de Loire-Atlantique pour légitimer le chantier, assure que la ZAD, toujours occupée par ceux qui résistent au projet de construction, sera évacuée au cours deux prochains mois afin de permettre aux pelleteuses d’entrer en action (source : Ouest France). Cette annonce, qui confirme le calendrier initial qu’avait fixé par le  gouvernement en cas de victoire du oui au référendum, prévoit un démarrage des opérations de défrichement avant 2017.

Mars 2017, dernier délai pour Manuel Valls

Il ajoute que « la DUP (déclaration d’utilité publique) dure jusqu’en janvier 2018 » date à laquelle « les grands travaux d’aménagement devront être entrepris », faute de quoi la procédure sera remise à zéro. « Engager un tel programme nécessite des moyens, des forces mobiles pour tenir ensuite le terrain. Si ça ne se fait pas avant mars 2017, ça ne se fera jamais » conclue le premier ministre.

Une petite phrase qui a dû faire mouche auprès des éternels opposants à l’aéroport, très surpris ce matin d’apprendre que jusqu’à très récemment, François Hollande n’a guère cru lui-même à la viabilité du projet :  il « ne verra jamais le jour » a-t-il ainsi lancé aux deux journalistes auteurs d’un livre-confidences à paraître ce jeudi. Dans l’ouvrage, la date de cette déclaration n’est pas précisée, mais le porte-parole du gouvernement assurait ce matin qu’elle est antérieure au référendum de 2016 et qu’à ce titre, elle n’est « plus d’actualité ».

Dans le gouvernement, la voix discordante de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal ajoute encore à la confusion : à plusieurs reprises, l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes, limitrophe des Pays de la Loire et de sa capitale Nantes, s’est dite « défavorable » à l’évacuation de la Zad par la force :   «Ça se passerait très mal et ça serait là aussi des violences et des affrontements tout à fait inutiles ».

 

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