« Le Muscadet a retrouvé des couleurs. Nous avons repris des parts de marché, il faut maintenant que nous réajustions nos cours » déclare François Robin, d’ Interloire, organisation chargée de promouvoir les vins de Loire, alors que les vendanges doivent prochainement démarrer.
Depuis l’année noire du gel en 2008, le Muscadet s’est refait une santé
Après quelques années difficiles, le muscadet relève la tête. Suite au gel de 2008 qui avait connu un demi récolte, les cours avait grimpé pour palier la faible production. Puis dannée en année, la production de Muscadet a retrouvé des niveaux normaux et les prix ont alors chuté pour pouvoir conserver ces parts de marché. Aujourdhui, le vignoble nantais produit 460 000 hectolitres de Muscadet par an sur une surface de 8500 à 9000 hectares, ce qui lui donne un rendement satisfaisant. Les viticulteurs ont repris 40% en volume sur le marché mais les tarifs nont pas été réajustés depuis plusieurs années.
Les viticulteurs et les négociants s’accordent sur une hausse significative des cours
Il y a quelques jours, des négociations ont eu lieu entre viticulteurs et négociants. Les professionnels se sont accordés sur une hausse moyenne des cours pour 2012-2013 comprise entre 30 et 40%. La récolte, que lon prévoit faible cette année, les a également convaincus daugmenter les cours. « La demande reste soutenue, nous avons augmenté nos volumes, les cours doivent être réajustés » justifie Francois Robin. Les cours sont la première étape de vente du Muscadet. Ils sont décidés entre les maisons de négoce et les producteurs.
Le Muscadet sera plus cher pour les consommateur
« Il est fort probable que le prix du Muscadet pour le consommateur soit impacté» estime François Robin. Même s’il est encore trop tôt pour savoir si cet impact sur les prix sera de même grandeur que les cours, il est difficile d’imaginer la distribution ne pas répercuter cette hausse sur les prix en rayon. « Ce nest pas à souhaiter » conclue François Robin
Une faible récolte mais des stocks confortables
Alors que les premiers contrôles de maturité commencent aujourdhui dans le Muscadet, les professionnels sattendent donc comme dans lensemble du vignoble français à une récolte relativement faible.
« Nous aurons une petite récolte mais avec les stocks, il y aura suffisamment de vin pour alimenter le marché » rassure Frédéric Macé, le directeur du syndicat de défense des AOC du Muscadet.
Des stocks suffisants et des cours à la hausse : les viticulteurs du Muscadet vont se frotter les mains