Eric Leport, l’ex-directeur du FC Nantes devenu patron de PME

Retour sur le parcours atypique d’Eric Leport, un entrepreneur passé par l’export puis au FC Nantes avant de prendre les rênes d’une PME angevine qui fête ses 20 ans.

Pouvez-vous nous présenter en quelques points votre parcours ?
Après l’école de Commerce Audencia, je suis parti travailler deux ans à Los Angeles, en appui des entreprises françaises souhaitant exporter en Californie. Puis j’ai intégré le FC Nantes ou j’ai occupé les poste de Directeur Commercial (6 ans), Directeur du Développement (4 ans) et Directeur Général (6 ans). J’ai repris Alcor Equipements en LBO (leveraged buy-out, acquisition avec effet de levier) avec Sébastien Atger et depuis 7 ans, avec l’ensemble de l’équipe Alcor, nous vivons une aventure passionnante

Comment passe-t-on du club de football aux tribunes modulaires ?
Un club de football professionnel est aussi pour chaque match un organisateur d’évènements, et il s’agit à chaque fois d’évènements d’envergure et complexes qui nécessitent la maitrise de nombreuses expertises :
–    la sécurité (spectateurs, police, pompiers, SAMU),
–    la commercialisation (communication, tarification, billetterie),
–    la gestion des flux (contrôles, stadiers, signalétique),
–    la gestion des media (TV, presse écrite, radios, internet),
–    l’accueil de populations variées (protocole, VIP, politiques), etc.

Nos clients sont tous des organisateurs d’évènement ; notre expérience nous permet de les comprendre, d’anticiper leurs demandes et de pouvoir être force de conseil.

Dans quelles circonstances avez-vous créée la société ALCOR ?
Alcor Equipements a été créé en 1994 et fête cette année ses 20 ans. Un bel Age ! Nous avons racheté l’entreprise à son fondateur avec pour ambition de faire d’Alcor la référence française de la tribune démontable.

Aujourd’hui combien de salariés employez-vous ?
Alcor, c’est une PME de 14 salariés permanents auxquels se rajoutent des techniciens monteurs ; nous sommes une vingtaine en équivalent temps plein.
La moyenne d’âge est d’une trentaine d’années. Nous sommes très attachés au bien être des collaborateurs et avons dans nos locaux une cuisine, une salle de repos, une salle de jeux et quelques équipements ludiques (basket, ping pong, babyfoot).

Quelles sont les particularités d’ALCOR ?
Nous sommes mono métier ; la tribune est un produit complexe et passionnant, qui nécessite d’être spécialiste. Notre système constructif est conçu sans vis ni boulon ; chaque pièce bloque la précédente ; ce procédé permet de gagner du temps et surtout évite les oublis possibles de verrouillage.

La recherche et développement est-elle un point essentiel de votre réussite ?

Nous y consacrons beaucoup de temps, d’énergie et de passion ; nous sommes concepteurs de tribunes et toujours à la recherche de solutions nouvelles pour accompagner nos clients.

Y-a-t-il beaucoup de concurrence ?
Il s’agit d’un marché de niche et donc pas d’un marché de masse ; il y a peu d’acteurs. Nous considérons la concurrence comme saine et motivante.

Quels sont vos objectifs de développement pour les 5 années à venir ?

Nous avons positionné l’entreprise comme la référence française en matière de tribunes modulaires ; nous voulons tout d’abord poursuivre nos efforts pour garder cette position. Nous visons aussi sur les années à venir un développement par l’export et travaillons déjà en Afrique, Océanie, Scandinavie et Russie.

Enfin, nous fondons beaucoup d’espoirs sur notre dernier produit, l’Abristade, destiné aux terrains amateurs

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