Débordements à Nantes : la facture sera lourde

Le vandalisme à répétition perpétré en marge des manifestations commence à écorner l’’image de Nantes et peser lourdement sur les épaules du contribuable local.

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A Nantes, la Loi Travail a (provisoirement) pris le relais de Notre-Dame-des-Landes pour servir de prétexte à un nouvel exutoire des violences urbaines. Jeudi, seize personnes ont été interpellées après les désordres survenus en centre-ville, simultanément à la manifestation pacifique organisée par les syndicats en vue d’’obtenir du gouvernement le retrait du projet de réforme du Code du Travail. En milieu de journée, conformément à la mécanique observée depuis plusieurs années en pareilles circonstances, des groupes de casseurs se sont extraits du cortège principal pour mener leur petite guerre de rue face des policiers souvent pris de court par la disparité du mouvement.

Seize interpellations

Devant l’’avancée des troupes, souvent armées de projectiles en tout genre, on a vu des commerçants se replier à la hâte dans leur magasin, et des restaurateurs vider leurs terrasses. Des poubelles sont parties en fumée, des vitrines brisées, des panneaux publicitaires détruits, des murs tagués, des portions de chaussées dépavées, place du Bouffay notamment. En plusieurs points du centre-ville, des véhicules ont subi les morsures du feu allumé dans des containers en plastique qui se consumaient sur les trottoirs.

Jeudi, les affrontements se sont prolongés jusque tard dans la nuit. Comme à Rennes où les éléments les plus radicaux avaient pris d’’assaut la place du Parlement pour y établir des campements, une centaine d’’individus avaient, à Nantes, entreprise d’’occuper la place du Bouffay. Sur place, un feu a été allumé sur un parterre de déchets.

16 personnes ont été interpellées au total, a annoncé la police. Agés de 14 à 39 ans, deux d’’entre eux étaient jugés ce vendredi après-midi en comparution immédiate. La Ville de Nantes a annoncé un dépôt de plainte.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).