Notre-Dame-des-Landes : un projet « surdimensionné » ?

C’’est l’’avis émis par trois inspecteurs généraux des Ponts, Eaux et Forêts dans un rapport rendu ce mardi au ministère de l’’Environnement. Ils préconisent une réduction de 200 hectares de l’’emprise prévue à Notre-Dame-des-Landes ou, à défaut, une rénovation des installations actuelles de Nantes-Atlantique.

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Le document pèsera sans doute dans le débat préalable au référendum qui doit trancher l’’été prochain sur la mise en chantier ou non du nouvel aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes. Dans ce rapport, trois inspecteurs généraux de l’’Ipef (Ingénieurs des Ponts, des eaux et des Forêts), mandatés en janvier dernier par le ministère de l’’Environnement dont ils dépendent, jugent « surdimensionné » le projet de construction tel qu’’il a été validé par la Déclaration d’’Utilité Publique en 2008.

En l’’état actuel du programme, le futur aéroport mobilisera une zone d’’emprise de 1 500 hectares environ sur la commune rurale située à 15 kilomètres au nord de Nantes, un aménagement dont l’’impact environnemental et foncier serait trop lourd par rapport aux réels besoins, affirment les techniciens Pierre Caussade, Nicolas Forray et Michel Massoni. Ils proposent donc deux alternatives : une nouvelle infrastructure à Notre-Dame-des-Landes, mais sur une superficie réduite de 200 hectares avec « une seule piste de 2 900 mètres de long et 45 mètres de large, au lieu des deux prévues  sur 3 600 mètres de longueur chacune ». Ou un abandon pur et simple du projet de transfert au profit d’un « agrandissement et d’’une rénovation des installations actuelles de Nantes-Atlantique » qui « permettraient d’’accompagner la croissance du trafic » que les promoteurs estiment à 9 millions de passagers à l’horizon 2020 ( Beaulieu en accueille un peu plus de 4 millions aujourd’hui).

Cette solution, soutenue par ceux qui s’’opposent depuis des années au déménagement de l’’aéroport nantais à NDDL, ne seraient pas sans créer d’’autres complications, selon les experts de l’’Ipef : «les questions de bruit resteraient prégnantes», et la nécessaire ouverture de l’’équipement pendant les travaux risquerait de «peser sérieusement » sur la facture finale.
Selon la ministre de l’’Ecologie Ségolène Royal « ce très bon rapport, incontestable desserre l’’étau du tout ou rien, et dit qu’’on peut recalibrer le projet et que l’’aménagement de l’’aéroport actuel n’’est pas non plus impossible ».

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