A la veille des décisions judiciaires sur l’expulsion des derniers riverains présents sur la zone d’aménagement du futur aéroport, des opposants ont tenté de ralentir la circulation sur le périphérique nantais ce mardi matin.
Plusieurs opérations escargot menées par des opposants à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont perturbé la circulation sur la ceinture nantaise, ce mardi matin, notamment à l’est et au nord, à hauteur des Portes de la Chapelle et Goulaine. Sans plan défini, les convois s’infiltraient par surprise dans le flux automobile pour prendre de court les forces de l’ordre et provoquer des ralentissements, entre 7h30 et 9 heures. Cette action s’inscrit dans la continuité de la manifestation organisée samedi dernier, et qui a rassemblé plus de 10 000 cyclistes, piétons et tracteurs autour de la métropole. A long et moyen terme, les opposants espèrent obtenir du gouvernement l’abandon du projet d’aéroport mais, à plus brève échéance, ils entendent protester contre le recours judiciaire engagé par la société Aéroports du Grand Ouest (AGO), filiale de Vinci et futur exploitant de la nouvelle infrastructure à Notre-Dame-des-Landes, qui vise à expulser les derniers riverains présents sur le site.
D’après une source policière, 17 personnes ont été interpellées lors de l’opération déployée ce matin sur le périphérique et plusieurs « véhicules ont été saisis et expédiés à la fourrière ».
Ce regain de tension s’explique par l’imminence du prochain round judiciaire : le tribunal de Nantes se prononcera en effet mercredi matin sur le sort des derniers habitants historiques (dont des agriculteurs) qui s’accrochent à leurs parcelles vouées à la destruction. La décision déterminera sans doute l’ampleur des opérations à venir destinées à faire pression sur le gouvernement, de plus en plus divisé sur le dossier du nouvel aéroport Nantais. Une deuxième manifestation devrait se tenir samedi prochain sur le périphérique rennais.
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