La forte baisse du chômage au niveau national (-0,8%) a été à peine perceptible le mois dernier en Loire-Atlantique.
En Loire-Atlantique, 66 150 personnes pointent encore dans la catégorie A de Pôle Emploi. Sur un mois, le ministère du Travail note un repli d’une centaine d’inscriptions (-0,2%), un bilan très léger au regard du résultat plutôt encourageant enregistré au niveau national (-0,8%) quoique contesté par certains experts qui imputent cette brusque embellie à un flux inhabituel de « défauts d’actualisation ». Cette courbe que François Hollande avait promis d’inverser dès 2013, a poursuivi sa progression l’an dernier dans le département (+1,4%), comme ailleurs.
Hausse des activités réduites
Mais les statistiques du chômage ne s’arrêtent pas à cette catégorie spécifique, certes très sensible, où se retrouvent les chômeurs sans aucune heure de travail. Les deux autres groupes, B et C, recensent aussi les personnes qui, faute de trouver un emploi stable, exercent des activités réduites et restent dans une situation très précaire. En cumulant l’ensemble de ces trois « classeurs », on dénombre 116 820 inscrits à fin janvier 2016, un chiffre en légère baisse par rapport à décembre 2015 (-0,6%) mais en forte progression sur l’ensemble de l’année écoulée (+4,5%).
Ces tendances sont conformes à la situation régionale : A l’échelle des Pays de la Loire, le chômage de catégorie A a augmenté de +0,3% en 2015, avec une légère décrue sur le dernier trimestre (-0,7%). Le Maine-et-Loire avec Angers (+1,4%) et la Loire-Atlantique avec Nantes (+1,4%) ont connu le même rythme de progression, mais la dégradation la plus forte a été observée en Mayenne (+3,6%). Seule la Vendée a affiché une diminution l’an dernier (-1,1%) alors que la situation s’est stabilisée en Sarthe entre janvier 2015 et janvier 2016.
A Nantes même, le taux de chômage reste supérieur à 8% de la population active (comme à Rennes), mais il est plus modéré qu’à Angers et au Mans où il culmine à plus de 10%.