Chantiers STX : 600 ouvriers refusent de faire plus d’heures

Les syndicats des chantiers navals STX (Saint-Nazaire) ont déclenché une grève ce mercredi pour protester contre un accord de compétitivité qui prévoit un allongement du temps de travail de 20 minutes par jour sans gain de salaire.

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Jour de grève ce mercredi sur les chantiers navals STX France (Saint-Nazaire) : environ 600 ouvriers ont débrayé pendant une heure pour dénoncer le « chantage » de leur direction qui leur propose de travailler 20 minutes de plus par jour en vue de remporter une commande déposée par la société italienne MSC Croisières, un des clients les plus fidèles de STX.

Ce gros contrat de 2,4 milliards d’’euros porterait sur la livraison de deux paquebots géants (avec une option pour quatre) mais les négociations entre STX France et le croisiériste transalpin achopperaient sur le montant de la facture qui serait, selon la direction nantaise, « 30 millions trop chers » par rapport à aux offres faites par deux concurrents, les chantiers italiens Fincantieri et l’’allemand Meyerwerft.

Des pressions de l’actionnaire coréen ?

Pour empocher la mise, STX France souhaiterait « gagner 5% de compétitivité» en modulant le temps de travail de ses ouvriers : c’’est cette mesure qui est incluse dans l’’accord de compétitivité négocié avec les syndicats, mais que refusent de signer la CGT et FO.

Elle prévoit 20 minutes par jour de travail supplémentaire sans compensation salariale, ce qui est « une régression sociale » proteste la CGT qui dénonce, en outre, un « chantage à la commande ».

En vérité, la direction française de STX subirait les pressions de son actionnaire coréen qui menacerait de se désengager si cette commande passait sous le nez des chantiers de Saint-Nazaire.

Le dernier gros contrat décroché par l’’entreprise remonte à 2012 : il porte sur la fabrication d’’un paquebot de croisière Oasis pour le compte de l’’armateur Royal Caribbean Cruises.
Un peu plus de 2 000 ouvriers travaillent aujourd’’hui sur le site nazairien. 600 d’entre eux subissent un régime de chômage partiel, faute de visibilité suffisante sur le carnet de commande.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).