Casseurs à Nantes : un dépôt de plainte des commerçants

L’association Plein Centre, la Ville de Nantes et la Semitan ont déposé des plaintes suite aux débordements survenus en marge de la manifestation anti-FN samedi dernier.

Les violences qui émaillent depuis plusieurs années la plupart des manifestations de masse organisées à Nantes finissent par peser lourdement sur l’image d’une ville réputée par ailleurs pour son dynamisme économique et le bien-être qu’elle procure à ses habitants. Si les querelles suscitées par le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes constituent la toile de fond des tensions qui s’expriment à l’occasion de ces grands rassemblements urbains, leur noyautage opéré en douce par les casseurs semble incontrôlable et échappe quasi-mécaniquement à la vigilance des policiers. Les vérifications d’identité effectuées samedi dernier en amont de la manif n’ont servi à rien : moins de deux heures après le coup d’envoi du défilé, les scènes de guérilla ont repris comme un écho fatal à celles qui avaient sévi en marge des manifestations anti-Loi Travail du printemps dernier.

Dès lundi, l’association Plein centre a déposé une plainte contre X après les nombreuses dégradations dont les commerçants ont été la cible, surtout rue de Strasbourg. Dans un communiqué, elle dit « dénoncer une situation intolérable dans un Etat de Droit » et pointe un manque d’anticipation des autorités: « A 13 heures en effet, les commerçants s’étonnaient de n’avoir reçu aucune visite ou message de soutien de la part des pouvoirs publics ».
Une rencontre avec la Préfecture est réclamée « pour traiter au fond de la question de la sécurité à Nantes ». Pour Plein Centre, l’arrivée de la nouvelle préfète de Loire-Atlantique Nicole Klein sera « l’occasion d’établir ce contact au regard de l’urgence de la situation et des conséquences désastreuses pour l’image de Nantes et de ses activités économiques ».
La Mairie, dont une des façades a été la cible de casseurs, a également déposé une plainte contre X, comme la Semitan qui gère le réseau des transports collectifs à Nantes.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).