ArcelorMittal Basse-Indre : les salariés durcissent la grève

Les salariés de la sidérurgie nantaise protestent contre le transfert vers Florange (Moselle) des activités du décapage et de laminage à froid dont ils craignent qu’il conduise à la fermeture de leur site.

En grève depuis lundi, une bonne partie des 600 salariés du site nantais ArcelorMittal (Basse-Indre) vont, à l’appel des syndicats CGT, CFDT et FO, poursuivre leur mouvement jusqu’à vendredi.

Ils s’inquiètent pour l’avenir de leur usine depuis que la direction d’ArcelorMittal, leur maison-mère, a annoncé le transfert vers Florange (Moselle) de deux leurs principales activités (décapage et laminage à froid) dans le cadre d’un « redéploiement de l’outil industriel ».

L’activité des forges de Basse-Indre (aujourd’hui  Arcelor Packaging International), le plus gros site géré par ArcelorMittal dans l’ouest de la France, est liée à l’industrie de la conserve alimentaire.

60 emplois supprimés

L’acier brut, en provenance du Nord de la France ou d’Espagne y est désoxydé et aplati en feuilles (bobines d’acier) dans les règles de l’art. Ce sont ces deux activités, maillons essentiels, « cruciaux » même selon les syndicats, qui risquent de disparaître du site nantais capable, lorsqu’il tourne à plein régime, de produire jusqu’à 400 000 tonnes d’emballage par an.

Si le plan de réorganisation présenté par ArcelorMittal s’applique tel quel, il entraînera « la disparition de 60 emplois » mais, selon les syndicats, c’est bien « la survie du site » dont il est question à terme.
De son côté, la CGT évoque un « contre-sens industriel et économique » qu’elle compte bien faire démontrer par l’expertise d’un cabinet spécialisé (on en saura plus lors du Comité Central d’Entreprise de jeudi, NDLR).

Un savoir-faire de deux siècles

Rappelons que ce projet de transfert d’activités intervient après l’accord passé début décembre entre le gouvernement et ArcelorMittal à propos de l’unité de Florange (Moselle), accord qui a définitivement écarté l’hypothèse, un temps avancée par le ministre du Redressement Productif, d’une nationalisation partielle et temporaire du site lorrain.

La grosse activité sidérurgique développée près de Nantes est l’héritière d’un savoir-faire de près de 200 ans, né avec l’établissement des Forges de Basse-Indre en 1822.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).