Nantes Métropole offre la possibilité aux étudiants qui ont souscrit un abonnement annuel de basculer dans une formule sur-mesure. Confinés à domicile, privés de cours en présentiel à l’école ou dans les facultés, les étudiants se déplacent moins en bus ou en tram. Certains ne les utilisent même plus du tout (et pour cause, la plupart des jeunes qui ne sont pas originaires de Nantes ont préféré quitté la ville pour rentrer chez eux). Face à cette situation exceptionnelle liée à la crise sanitaire, Nantes métropole a annoncé le 11 février la mise en place d’un régime spécifique de résiliation des abonnements aux transports en commun. Les publics visés par cette mesure sont les étudiants qui ont souscrit un forfait annuel illimité de 224 euros. Jusqu’au 15 mars, cette formule peut être résiliée immédiatement* (et sans frais bien sûr) ou être converti dans un abonnement plus approprié, dit « sur-mesure » au sens ou son montant correspond au nombre réel de voyages consommés en bus ou en tram. Cet aménagement évitera aux étudiants concernés « de payer automatiquement et chaque mois leur forfait Illimité. Seuls les déplacements réalisés seront facturés à un tarif mensuel plafonné spécifique aux étudiants » explique la présidente de la Nantes-Métropole Johanna Rolland. Les abonnés intéressés par cette solution doivent contacter jusqu’au 15 mars la société des transports Semitan (semitan@tan.fr), procédure qui se fait par mail ou courrier ( dans les deux cas, une copie de leur carte d’étudiant est à fournir). Leur demande doit, rappelons-le, porter soit sur une résiliation sans condition de leur abonnement illimité, soit sur la modification de ce dernier en une formule adaptée « sur-mesure ». La Métropole souligne qu’il existe aussi une tarification solidaire proposée aux jeunes sous condition de ressources. Cette offre permet d’ajuster le montant des forfaits aux moyens financiers dont disposent les étudiants (c’est leur quotient familial qui est examiné ou celui de leur parents : le prix de l’abonnement établi en fonction de ces données va de la gratuité à part réduite de moitié du coût habitue en plein tarif. Les formalités sont à effectuer auprès des mairies des 24 communes de la métropole.
[...]En attendant l’entrée en vigueur de cette mesure très attendue par les usagers et les commerçants, les tarifs ont été réduits de 20% le 1er janvier. 2021 s’ouvre sous de bons auspices pour les nantais : leur réseau de transports en commun, géré par la Semitan (tram, bus, navibus…), est mois cher. Cette révision tarifaire s’applique depuis le vendredi 1er janvier : dans les faits, elle se traduit par une baisse de 20 % des prix des principales formules d’abonnements avec, à la clé, des gains annuels supérieurs à 100 euros, comme sur le forfait illimité ouvert aux plus de 26 ans dont le montant passe de 616 euros à 492,80 euros. Pour les jeunes de moins de 26 ans (souvent des étudiants), le tarif diminue de 56 euros, de 53 euros pour les mineurs de 12 à 18 ans, et de – 68 euros pour les seniors de plus de 60 ans. Dans le cadre des formule sur-mesure, le billet valable une heure reste à 1,51 euro, mais la réduction de -20% s’applique dès que le plafond de voyage est atteint. Cette nouvelle politique, qui vise à développer l’usage des transports collectifs au détriment de l’automobile, est le fruit d’une promesse formulée par Johanna Rolland dans son dernier programme de candidature à la mairie de Nantes, siège auquel elle a été élue au printemps dernier (pour un deuxième mandat). Les baisses de prix entrées en vigueur sont d’autant mieux ressenties qu’elles mettent fin à dix ans de hausses consécutives. Inflation que la municipalité a fini par juger incompatible avec ses ambitions écologiques, dont l’un des volets prioritaires vise à dégonfler les flux polluants issus du trafic routier. Ces mesures représentent un effort financier pour la métropole estimé 8 millions d’euros, manque-à-gagner qui ne sera pas compensé par des contreparties fiscales, mais par des coupes dans le budget de fonctionnement de la collectivité, assurait Johanna Rolland en juillet dernier lorsque que les élus de l’agglomération ont adopté le projet. Le signal envoyé aux particuliers par la présidente est aussi symbolique : il s’adresse aux nombreux ménages modestes qui associent mécaniquement les réformes écologiques à des mesures « punitives » qui frappent au portefeuille. Ce n’est pourtant qu’un début : en septembre 2021, la métropole mettra en place une gratuité totale des transports chaque week-end. Une mesure très attendue par les commerçants, violemment heurtés en 2020 par la crise sanitaire.
[...]L’accès libre au transport collectif chaque week-end pourrait intervenir avant septembre 2021 afin de relancer un niveau de fréquentation en baisse. A Nantes, comme ailleurs, la crise sanitaire a porté un coup dur aux transports publics : en septembre, la fréquentation sur le réseau Semitan n’a toujours pas recouvré son affluence de l’an dernier (84% par rapport à la « normale »). Plusieurs paramètres sont en cause, dont certains ne sont sans doute pas irréversibles : le confinement du printemps dernier a conduit beaucoup d’usagers à se rabattre sur d’autre modes de locomotion, moins stressants : le vélo ou la trottinette. Mais il faisait doux, voire chaud à cette période. L’entrée dans l’automne puis l’hiver pourrait inverser la tendance. L’impact du télétravail, avec la réduction des déplacements qu’il entraîne, se fait également sentir, même s’il a reculé par rapport à avril ou mai 2020. Autre phénomène, moins mesurable : la peur de la contamination qui a conduit des nantais à changer leurs habitudes. Dans les comptes, la combinaison de ces facteurs défavorables, auxquels s’ajoute l’annulation de nombreux événements, se traduit par un bilan négatif estimé à 9,2 millions d’euros (chiffre provisoire). Fin août, la perte de recette avait atteint 16 millions d’euros, en cumul depuis le début de la crise (mi-mars). Les consignes sanitaires ont amené la Semitan à investir dans du matériel (masque, signalétique, produits de désinfection et nettoyage) à hauteur de 2,5 millions, au moment même où la baisse de la cotisation patronale mobilité transport a coûté 20 millions d’euros à la collectivité. Ces difficultés auraient pu laisser penser qu’elles entraîneraient un report de la gratuité partielle des transports le week-end. Il n’en sera rien : cette promesse de la maire Johanna Rolland sera tenue et appliquée à partir de septembre 2021, dans un an donc. Peut-être même plus tôt : les élus voient en effet dans cette mesure un moyen de rebooster la fréquentation du tram et des bus le samedi et le dimanche (avec un effet collatéral positif sur les commerces). Pour rappel : il est tout prévu de réduire de 20% les tarifs des abonnements à partir du 1er janvier. D’ici-là, la TAN souhaite « restaurer la confiance » auprès du public. L’exploitant rappelle que du gel hydroalcoolique est distribué à bord des véhicules et mis à disposition des usagers à certaines stations. Elle ajoute qu’une désinfection complète et quotidienne des rames et des bus est effectués et que les valideurs sont protégés par du film virucide afin de diminuer le risque de propagation « manuportée » du virus.
[...]Cette mesure qui vise à concilier des enjeux environnementaux et de pouvoir d’achat sera mise en œuvre dès le 1er janvier 2021. Comment inciter les nantais à préférer les transports collectifs à leur voiture individuelle ? Durant sa campagne électorale, Johanna Rolland, réélue pour un deuxième mandat municipal en juin dernier, avait proposé de baisser significativement les tarifs d’abonnements de la Semitan, solution peu économique certes, mais suffisamment incitative pour réduire le trafic automobile. Cette décision ne pouvait être prise qu’à l’échelle de la métropole : c’est chose faite depuis ce vendredi 17 juillet, date à laquelle s’est tenu le premier conseil métropolitain post-municipales, instance que la maire de Nantes préside.Concrètement, le coût des abonnements aux bus et au tram va être réduit de 20% : l’impact sur le forfait annuel illimité sera supérieur à 100 euros (il faudra débourser 492,80 euros, contre 616 € actuellement). Ce nouveau tarif s’appliquera à partir du 12 janvier prochain. Bien évidemment, un tel dispositif représente un effort budgétaire pour la collectivité, soit une note annuelle estimée 8 millions d’euros qui ne sera pas compensée par des hausses d’impôt, mais par des économies de fonctionnement. Mais c’est le prix à payer, selon Johanna Rolland, pour changer en profondeur les habitudes à Nantes. L »objectif est aussi d’envoyer un signal fort aux ménages qui associent, pour beaucoup, l’écologie à des mesures « punitives » qui frappent au portefeuille. A ce titre, le programme vert défendu par Johanna Rolland se propose d’aller encore plus loin : en 2019, la candidate était allée jusqu’à annoncer une possible gratuité des transports en commun le week-end. Cette promesse devrait être tenue. Mais les usages –et les commerçants – qui attendent son application concrète avec impatience devront attendre « quelques mois » a précisé l’élue ; car cette réforme « nécessite d’anticiper notamment des recrutements ». L’annonce avait, il est vrai, avait suscité autant d’enthousiasme que de doutes. La facture d’abord (8 millions d’euros) inquiète, tout autant que la capacité d’absorption du réseau de transport nantais, déjà saturé aux heures de pointe. C’est tout l’enjeu des investissements réalisés sur ce service public. La métropole va injecter 220 millions dans une nouvelle génération de rames de tramway fabriquées par Alstom. Ils seront progressivement mis en circulation à partir de 2023. Un nouveau système de vidéosurveillance embarquée va également être déployé pour un montant de près de 6 millions d’euros.
[...]La partie ouest de la ligne 1 subit plusieurs travaux de réfection : 450 mètres de rails vont notamment être changés. Chaque été à Nantes, l’été se conjugue avec une série d’opérations de maintenance sur le réseau de tramway. Cette année, les interventions vont se concentrer sur la portion la plus à l’ouest de la ligne 1, surtout entre les stations Mendès-France/Bellevue et Frachon, en direction de Saint-Herblain. Les usagers, certes moins nombreux en cette période de l’année, vont devoir composer avec des interruptions de trafic, échelonnées sur plusieurs tronçons, jusqu’au 9 août. Une première phase, commencée le 13 juillet, va s’étendre jusqu’à la fin du mois. Durant cette grosse quinzaine, aucune rame ne circule plus entre les stations Jamet et François-Mitterrand. Un service de bus a déjà pris le relais sur ce trajet. Attention, il ne s’arrête pas à toutes les stations : Jean Moulin, Lauriers et Romain Rolland ne sont pas desservis. 880 000 euros de travaux Entre le 1er et 9 août, le périmètre de fermeture sera élargi jusqu’à l’arrêt « Commerce ». Au-delà, vers l’est, le tramway continuera à fonctionner juqu’aux terminus de Ranzay et La Beaujoire. Dans les deux cas, la fréquence des passages des bus est, en semaine, 4 minutes en heures de pointe et 4,5 minutes en heures creuses (les samedis, ces intervalles sont portés à 6 minutes le matin et 5 minutes l’après-midi (sauf le 1er et le 8 août : 5 mn toute la journée). • Le gros du chantier porte sur la voie-ferrée proprement dite : 450 mètres de rails vont être remplacés sur la partie de l’itinéraire qui forme une courbe entre les stations Mendès France-Bellevue et Romain Rolland. Posés en 2000 lors du prolongement de la ligne vers Saint-Herblain, ces matériels d’acier, qui voient passer chaque jour quelque 350 trams, arrivent à leur point d’usure. En complément de ce gros œuvre, un dispositif de graissage va être déployé afin de diminuer les bruits générés par le passage du tram sur ce lacet assez raide. Cette section va également être équipée de nouveaux signaux lumineux rouges clignotants afin de sécuriser la zone dédiée à la traversée piétonne, à hauteur du boulevard W. Churchill. Enfin, la Semitan va procéder au remplacement de la caténaire et à la remise aux normes des installations électriques. Le coût total des opérations est estimé à près de 900 000 euros. Un investissement entièrement financé par Nantes Métropole.
[...]Horaires élargis et conditions sanitaires drastiques : l’agglomération a dévoilé le plan qui sera mis en œuvre dans les bus et les trams à partir de lundi. A Nantes comme partout ailleurs en France, le déconfinement progressif de la population va être appréhendé par les autorités locales avec une prudence et une rigueur extrêmes : l’un des principaux enjeux de cette nouvelle phase qui s’ouvre le lundi 11 mai concerne les transports en commun où les densités humaines sont, par définition, les plus fortes. Or, la reprise du trafic doit impérativement accompagner celle des salariés et des enfants qui, en effectifs réduits certes et sur la base du volontariat (des parents), vont par étapes retrouver le chemin de l’école. C’est toute la difficulté de l’équation que les élus ont à résoudre sur le terrain. Les horaires d’abord. La fréquence des bus et des trams va s’accélérer. Depuis presque deux mois, le réseau fonctionne en « jour blanc » (grille du dimanche et jours fériés). Dès lundi, il passe en « jaune » (grille du samedi) six jours sur sept, ce qui représente 75% du trafic plein habituel, tel qu’il était proposé en semaine aux usagers avant la crise sanitaire. Ce taux est toutefois amené à progresser dans la courant du mois de mai et atteindre 90%, soit un quasi-retour à la normale (sous réserve toutefois que l’évolution de la situation épidémique ne se détériore pas d’ici-là). Le soir, les dessertes se termineront à 22h30. A partir du 2 juin, le passage en « jour vert » (deuxième niveau de circulation) sera effectif. Mais, là aussi, cette annonce est encore à mettre au conditionnel. Port du masque : des verbalisations ? Les règles sanitaires ensuite. Elles vont être drastiques. Tout d’abord, les capacités d’accueil à l’intérieur des rames et des bus vont être sensiblement réduites, peut-être de moitié, afin que le principe de distanciation physique puisse y être respecté. Le tout sera matérialisé au sol par des marquages qui définiront des limites d’un mètre entre chaque passager. Seul un siège sur deux pourra être occupé. Autre information d’importance : Le port du masque devient obligatoire dans tous les types de transport (y compris les chronobus). L’habilitation des autorités à verbaliser les passagers démunis de toute protection reste, pour l’instant, conditionnée à la publication d’un décret ministériel qui va statuer en ce sens (ou non). Pour le reste, Nantes Métropole assure qu’elle mettra à disposition du gel hydroalcoolique en quantité : 320 distributeurs seront installés dans les 91 tramways, mais aussi dans les e-busways de la ligne 4, le busway 5 et l’ensemble de la flotte chronobus. La Semitan ajoute qu’à partir du 11 mai « environ 60 tramways et 150 bus seront désinfectés chaque soir, indique la Semitan. Un nettoyage supplémentaire interviendra en milieu de journée aux terminus ou aux dépôts.
[...]Une nouvelle ligne a été déployée sur l’ancien itinéraire emprunté par le chronobus C5. A Nantes, le réseau busway s’étoffe : jeudi, une deuxième ligne dédiée à ce mode de transport a été inaugurée, près de quinze ans après l’ouverture de la première (la fameuse « L 4 » qui relie, via la partie-est de l’Ile-de-Nantes, la place du Maréchal Foch à la Porte de Vertou). La L5 inaugurée par la Semitan épouse le tracé qu’empruntait le chronobus C5, un service auquel elle se substitue sur ce secteur très fréquenté (21 000 usagers par jour). Le trajet de ce second busway rejoint, depuis le hangar à bananes, le pont Tabarly jusqu’à gare-sud. Pas de changement dans le parcours donc, ni dans la fréquence des passages : contrairement à la ligne 4, qui propose des dessertes toutes les deux à trois minutes en moyenne aux périodes de pointe, les horaires de la L5 sont calqués sur ceux de l’ancienne C5, à savoir un temps d’attente de quatre minutes -au mieux – au plus fort du trafic journalier, et de 8 minutes (en moyenne) sur les plages ordinaires. Autre précision : les véhicules déployés sur cette deuxième ligne ne sont pas neufs. Il s’agit rien moins que des anciens busways (conçus par la marque Mercedès) qui circulaient sur la ligne 4, laquelle s’est vue attribuer à l’automne dernier une flotte d’e-busways électriques dotés d’une plus grande capacité de transport. Différence en revanche avec les anciens chronobus : L’accès aux rames se fait à l’avant et à l’arrière par les deux portes qui s’ouvrent simultanément à chaque arrêt. Il est également facilité pour les personnes à mobilité réduite grâce à la présence d’un plancher bas intégral. A l’intérieur, les voyageurs disposent d’une information dynamique diffusée par des écrans et, à l’extérieur, l’ensemble des stations de la ligne ont été équipées de distributeurs de titres : les conducteurs de ce busways ne vendent en effet plus de tickets aux passagers. Rappelons que la mise en place des busways à Nantes remonte à la mise en service de la troisième ligne de tramway : au début des années 2000 ; A l’ppque, cette solution de bus à haut niveau de service avait été préféré à la prolongation d’un tronçon de voie ferré vers le sud de l’agglomération, jugée moins rentable.
[...]La maire Johanna Rolland, qui brigue un deuxième mandat à Nantes, a annoncé un train de 23 mesures inscrites dans ce qu’elle présente comme un contrat local de sécurité. Certes, Nantes n’est pas Chicago, ni Marseille, mais l’ancienne cité des Ducs, longtemps réputée paisible, s’est distingué ces dernières années par un climat d’insécurité croissant, qui indépendamment des désordres perpétrés en marge des grands défilés urbains, semble avoir franchi l’an dernier un palier supplémentaire dans la violence : la ville a été le théâtre d’une soixantaine de règlements de comptes par armes à feu, de sfaits qui ont provoqué la morts de trois personnes et blessé une vingtaine d’autres victimes. Le phénomène, associé à la hausse des trafics de drogues, n’est pas nouveau : en 2008, le Syndicat Alliance du 44 avait dénombré 45 fusillades dans la zone urbaine. Sans compter les agressions dans les transports en commun : en 2018, 3.515 signalements sont parvenus à la Semitan, un chiffre en forte hausse par rapport à 2015 (2.484) « Il faut nommer les choses. L’insécurité s’est développée, c’est certain » a reconnu la maire de Nantes Johanne Rolland, soucieuse se faire le relais d’un sentiment général. Le sujet, qu’elle juge « sensible et important » s’est immanquablement invité dans le débat des élections municipales, au point d’ouvrir des fenêtres de tirs idéales aux opposants LR et LREM pour attaquer le bilan de la majorité socialiste. En réaction, la successeur de Jean-Marc Ayrault a dévoilé un « contrat nantais de sécurité » décliné en 7 axes et 23 mesures. La plus forte –et la plus attendue – porte sur les effectifs de la police municipale : 70 nouveaux agents vont être recrutés, sans doute à partir de 2021, pour renforcer la présence publique dans les quartiers sensibles. Ces équipes supplémentaires s’ajouteront aux 32 employés qui formeront, à partir de l’automne 2020, la nouvelle police des transports chargée de patrouiller dans « les lignes structurantes du réseau de transport en commun nantais » (tram, chronobus, busway), mais aussi sur les quais et aux abords ». En contrepartie de cet effort budgétaire, la maire de Nantes souhaite demander à l’Etat qu’il fournisse un surcroît de moyens équivalents, soit 70 policiers en plus à déployer sur le territoire urbain. Dans les rangs municipaux, une équipe spécialisée de 24 agents sera constituée pour couvrir les quartiers. Surtout, à l’échelle de la ville, leur service de terrain sera rallongé de minuit à 2 heures du matin, une plage horaire qui n’était pas assurée jusqu’à aujourd’hui. Un plan pour la sécurité nocturne prévoit également la mise en place de dispositifs spécifiques en centre-ville et dans le secteur du hangar à bananes les jeudis, vendredis et samedis soirs. Enfin, le système de vidéoprotection va être renforcé avec l’installation de 30 nouvelle caméras. Le budget total consacré à l’ensemble des mesures de sécurité est estimé par Johanne Rolland à 5,2 millions d’euros.
[...]A la Semitan, qui exploite le réseau de bus et de tramway, trois syndicats ont déposé un préavis qui appelle les salariés de l’entreprise à arrêter le travail 2 à 8 jours par mois jusqu’en juillet 2020. A Nantes, faut-il s’attendre à la création d’un front uni entre les cheminots de la SNCF et les employés du réseau TAN qui, localement, assurent le fonctionnement des bus et des tramways sur l’ensemble du territoire de l’agglomération ? Du côté des trains et de la gare, l’intersyndicale de la compagnie nationale ferroviaire a annoncé la prolongation, jusqu’au lundi 30 décembre, de la grève entamée il y a un peu plus de trois semaines. Pour donner une autre dimension à leur mouvement, les personnels de la SNCF, en lutte contre le projet de réforme des retraites qui prévoit notamment la suppression de leur régime spécial, cherche à entraîner dans la ronde les acteurs communaux du transport public : cette stratégie semble bien engagée puisque trois des syndicats élus au sein de la Régie nantaise ont déposé un préavis de grève qui court jusqu’à l’été prochain : si l’appel est suivi, les (éventuelles) forces en présence seront encadrées par Sud Solidaires, la CFDT et la CGT. Les modalités des actions à mener, portées par cette dernière, sont les plus dures : dès janvier, l’organisation représentée par Ronan Gilbert et Magali Chailleux, planifie huit jours de grève qui, en fonction du taux de mobilisation, pourrait entraîner de sérieuses perturbations, en lien avec les manifestations urbaines et les débrayages éventuels dans le trafic des TGV : quatre mardis sont à surveiller (les 7, 14, 21 et 28 janvier), et quatre jeudis, les 9, 16, 23 et 30. Un rythme qu’elle souhaite maintenir jusqu’en juin 2020. Outre le débat sur les retraites mené au niveau national, les revendications locales de la CGT porte sur des besoins d’embauches au sein de la Semitan afin de couvrir et d’assouplir tous les services conducteurs, de garder un volume horaire raisonnable et d’assurer une « présence quotidienne indispensable d’équipes de prévention, d’intervention et de contrôle sur le réseau ». Le préavis déposé par la CFDT fixe un calendrier qui s’échelonne du 2 janvier 2020 au 30 juin. Celui de Sud Solidaire débute ce lundi 30 décembre et prévoit un planning de mobilisations jusqu’au 28 juin afin, dit le syndicat, « de permettre à tous les salariés qui le souhaitent de se mettre en grève lors des journées de manifestations ».
[...]Ce jeudi, la grève nationale va très fortement perturber la circulation des transports collectifs. Des TGV au tramway, en passant par les cars scolaires, le mouvement de grève interprofessionnel qui se tient ce jeudi, risque localement de bousculer les habitudes des nantais. Sur le terrain, la manifestation programmée en centre-ville à partir de 10 heures entraîne, dès la matinée, des perturbations dans la desserte habituellement assurée par les bus et les tramways. Ces ajustements dans la fréquence des passages et les itinéraires sont d’autant plus sensibles que la Semitan, qui exploite le réseau, est aussi visé en interne par d’importants appels à la mobilisation, formulés par deux syndicats : jusqu’à 14h30, plusieurs lignes de tramway sont coupées, entre les stations « Médiathèque » et « Manufacture » (ligne 1), entre « 50 Otages » et « Gare de Pont-Rousseau » (ligne 2), et entre « Bretagne » et « Hôtel Dieu » (ligne 3). Des aménagements analogues sont prévus sur le réseau chronobus. Dans les terminus provisoires, mis en place pour éviter le croiser la route des manifestants, « du personnel de la Semitan est déployé pour informer les passagers et les aider dans leurs déplacements » annonce, dans un communiqué la société d’économie mixte. La quasi-totalité des lignes de bus 10 à 29, qui traversent le centre-ville, fonctionnent en horaires « jour jaune » (ceux du samedi et de vacances d’été). Une vingtaine de lignes périphériques conservent un trafic normal de semaine, sous réserve de débrayages. Presque pas de TGV A la gare SNCF en revanche, c’est bien la « paralysie » du trafic qui guette les voyageurs. Et le mot n’est pas trop fort : un TGV sur dix est annoncé sur l’ensemble de l’axe Atlantique, un Ouigo sur six, et la circulation sera nulle sur le réseau « intersecteurs ». Sur le circuit régional, les bus se substituent au rail dans l’immense majorité des cas. Depuis Nantes, les trajets directs vers Bordeaux et Lyon sont annulés. La desserte diurne des trains Intercités est également réduite à la portion congrue (un sur dix, et aucun de nuit). D’importants mouvements de grève se préparent dans les écoles, dans des proportions qu’il est encore difficile de mesurer : mais 111 établissements (sur 112) connaissent, à des degrés divers, des perturbations. Un service minimum est assuré par les municipalités concernées. Parallèlement, seize lignes de cars scolaires sont à l’arrêt.
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