En zone verte, comme en Loire-Atlantique, l’accueil du public sera possible à l’intérieur des établissements, mais aussi sur les terrasses. Dans le respect des consignes sanitaires. C’était l’annonce la plus attendue de cette deuxième phase du déconfinement : les bars et les restaurants vont pouvoir rouvrir dès le mardi 2 juin. Nantes, répertorié en zone verte (comme la plupart des départements français, à l’exception de la région parisienne), est concerné par cette mesure dont les grandes lignes ont été dévoilées ce jeudi soir par le premier ministre Edouard Philippe. Elle était vivement réclamée par les organisations professionnelles d’un secteur contraint à l’inactivité depuis le 15 mars, date d’entrée en vigueur du confinement général consécutif à la pandémie du Covid-19. Dix personnes par table L’ensemble des bars et des restaurants de ville (mais pas les discothèques) va donc pouvoir accueillir du public dès mardi. Mais dans des conditions sanitaires qui vont rester très strictes : « une capacité maximale de dix personnes par table » et une distance de « d’un mètre entre chaque groupe » a souligné le chef du gouvernement. Et d’ajouter que le port du masque sera « obligatoire pour les personnels, en salle et en cuisine ». Aucun client ne pourra être servi en position debout (au comptoir d’un bar par exemple) et se déplacer à l’intérieur de l’établissement sans avoir préalablement couvert son visage d’une protection. A Nantes, comme dans beaucoup de villes, l’application de ces consignes assez drastiques n’ont pas manqué de soulever des inquiétudes : les restaurateurs et gérants de bars redoutaient notamment d’avoir à réduire leur capacité d’accueil et de subir un « manque à gagner » supplémentaire à la réouverture. Une difficulté à laquelle les élus comptent remédier en offrant aux entreprises concernées la possibilité d’agrandir leurs terrasses sur la voie publique : cette autorisation ne donnera pas lieu à un surcroît de fiscalité puisque la Ville a renoncé à prélever la taxe d’occupation des espaces publics sur l’ensemble de l’années 2020. Elle s’inscrira aussi dans un dispositif plus global visant à facilité l’accès aux bars et restaurants par la piétonisation de certaines rues (dans l’hyper-centre mais aussi dans les quartiers), peut-être toute la journée sur l’ensemble de l’été, sou en définissant des plages horaires spécifiques, le midi (de 12 heures à 14 heures) et/ou en soirée (17 heures – 19 heures). Ces mesures ont été formalisées dans une charte signée récemment par la maire de Nantes Johanna Rolland au terme d’une concertation de plusieurs semaines avec le secteur et a Chambre de Commerce et d’Industrie. Les règles qu’elles contiennent seront valables jusqu’au 15 novembre.

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Johanna Rolland, qui brigue un deuxième mandat, devrait solliciter le soutien de la candidate écologiste pour l’emporter lors d’un second tour dont nul, pour l’instant, ne connait, la date en raison des mesures de confinement anti-coronavirus. Un décalage juste avant l’été semble tenir la corde. Dimanche soir, les urnes ont livré, non pas leur verdict, mais la configuration des forces en présence qui s’affronteront, dans un second tour sans doute repoussé à plusieurs mois, pour conserver ou remporter l’Hôtel de Ville. On assistera au même duel qu’il y a six ans, dans un scénario classique droite/gauche modérées. Et encore une fois, la stratégie des écologistes pèsera dans la balance électorale, EELV ayant encore augmenté son score par rapport à 2014 (+ 5 points à 19,58% des suffrages) dans un contexte il est vrai très marqué par l’abstention (61%). La maire sortante Johanna Rolland est arrivée en tête du premier tour de scrutin avec un bagage à 31,36% (des suffrages), légèrement inférieur à son résultat enregistré il y a six ans (34,5%). La candidate LR Laurence Garnier la suit a plus de dix points (19,94%) et devance de très peu la concurrente verte Julie Laernoes (19,58%). La députée Valérie Oppelt, représentante « macroniste » sous l’étiquette LREM (La République en Marche), est assez largement distancée : elle n’ a recueilli que 13%. Suivent La France Insoumise avec Margot Medkour et sa liste « Nantes en commun » (8,95%), le Rassemblement national avec Eléonore Revel RN (4,76%), l’Union populaire Républicaine (UPR) avec Hugo Sonnier UPR (0,92%), Lutte Ouvrière avec Riwan Chami LO (0,88%) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) incarné par Nicolas Bazille NPA (0,61%). Pour Johanna Rolland, certes créditée d’une confortable avance, l’équation est assez simple à résoudre : il lui faudra ratisser un peu sur sa gauche, dans les rangs verts et LFI pour contenir une (improbable) remontée de la droite. Or ces deux candidates ne sont pas forcément d’accord sur la stratégie à adopter envers la maire sortante, malgré les appels du pied lancé par cette dernière dimanche soir : « J’appelle au rassemblement de la gauche et des écologistes pour porter le contrat social et écologique que je propose ». Julie Laernoes, qui s’est montrée assez dure envers la maire de Nantes au cours de la campagne, a signalé, qu’avant d’amorcer des discussions éventuelles, « il faut d’abord enrayer l’épidémie et savoir quand et dans quelles conditions le second tour « va pouvoir se tenir ». Mardi, à l’issue d’une réunion ministérielle, un consensus semble s’être dégagé autour d’un report au mois de juin.

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Le département affiche un mauvais bilan en juin, mais la courbe reste orientée à la baisse sur le dernier trimestre. Zoom sur les dernières tendances. Le chômage baisse très lentement en Loire-Atlantique. Si lentement que la succession des bilans mensuels, souvent négatifs, laissent une impression d’échec dans l’opinion dont le gouvernement tente de se dépêtrer en affichant des tendances de long terme, plus favorables. C’est la cas en Loire-Atlantique : le chômage avait progressé en mai (+0,5%) et a poursuivi sa hausse en juin (+0,8%) mais le bilan dressé par Pôle Emploi sur les trois derniers mois imprime une légère baisse (-0,2%) qui s’accentue sur l’année écoulée (-2,8%). 8,5% de chômeurs à Nantes Aujourd’hui, le département de Loire-Atlantique compte 66 180 chômeurs sans aucune activité, tous répertoriés dans la catégorie A. En ajoutant les activités réduites, occupées par des personnes qui restent inscrites à Pôle Emploi en attendant de décrocher un travail stable, le total monte à 115 510 inscrits, un chiffre en hausse de +0,2% entre mai et juin. Là aussi, la tendance est meilleure lorsqu’on l’inscrit dans un rythme trimestriel (-0,8%) ou annuel (-0,4%). La courbe reste orientée à la hausse pour les jeunes de moins de 25 ans (+2% sur trois mois), bien qu’une embellie très nette se soit fait sentir depuis l’été 2015 (-8%). La dégradation ralentit également pour les quinquas (+0,2% sur un mois, +0,3% sur trois mois et +4,3% sur un an). L’administration comptabilise 51 860 chômeurs de longue durée en Loire-Atlantique, des personnes qui pointent à Pôle Emploi depuis un an ou plus. Cette proportion, qui représente 44,9% des inscrits, diminue sur le dernier trimestre (-2,8%) mais reste très importante. Parmi les métropoles des Pays de la Loire, Nantes est celle qui affiche le taux de chômage le plus bas, soit 8,5% environ de la population active. Il est de 10,5% à Angers, 10,7% au Mans et de 9% à la Roche-sur-Yon. Laval est un peu en-dessous (7,5%).

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Le journaliste Jean-Pierre Gaillard, bien connu des auditeurs et téléspectateurs français interviendra le mercredi 19 juin français dans le cadre d’une conférence organisée par le cabinet Conseil Patrimoine Finance au coeur du parc à thèmes angevin Terra Botanica. Fil rouge de la soirée : les placements immobiliers et les rendements des assurances-vie.

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