La Ville de Nantes prévoit plusieurs mesures pour soulager financièrement les enseignes du centre-ville pénalisées par les manifestations à répétition. Depuis le 17 novembre dernier, à Nantes comme dans de nombreuses villes françaises, les défilés de gilets jaunes se sont enchaînés sans interruption, chaque samedi après-midi. Un coup dur pour les commerçants du centre-ville qui comptent traditionnellement sur la période des Fêtes pour arrondir leur chiffre d’affaires annuel. Ce contexte hors normes a été d’autant plus difficile à supporter qu’il a souvent dégénéré, occasionnant ici ou là des dégâts et des fermetures anticipées là où, d’ordinaire, le shopping bat son plein. A conditions exceptionnelles, mesures exceptionnelles. C’est du moins la tonalité de l’argumentaire utilisé par la Municipalité pour répondre aux doléances des enseignes les plus pénalisées. Ce soutien affiché aux commerçants, restaurateurs et hôteliers du centre-ville va se traduire par la mise en place d’une enveloppe budgétaire destinée à les accompagner financièrement. Quelles formes va-t-elle prendre ? Gel de la TLPE en 2019 Certaines aides indirectes ont été annoncées dès le mois de décembre. L’une d’elle consiste en un gel « des tarifs des droits de place, enseignes et pré-enseignes » sur l’ensemble de l’année 2019. L’autre bloque temporairement l’évolution de la taxe séjour collectée par les hébergements de tourisme. Un autre dispositif exceptionnel, estimé à 100 000 euros, va exonérer pendant un mois les commerces, restaurants, café et cafetiers hôtel du centre-ville qui payent des « droits d’occupation temporaire du domaine public (terrasses, chevalets, kakémonos, etc.) » précise le communiqué de la Mairie. La constitution d’un fonds spécial 350 000 euros permettra de verser « directement » des aides aux entreprises qui ont payé le plus lourd tribut des dégradations, « notamment les petites enseignes indépendantes » souligne la maire Johanna Rolland. Enfin 50 000 euros seront alloués aux deux associations de commerçants, Plein Centre et Unacod afin de financer une partie de « leurs actions d’animation » destinées à doper la fréquentation en centre-ville. Ces mesures d’urgence ont été prises par la ville de Nantes en concertation avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, Plein Centre, l’UNACOD, l’UIMH (Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie) et le GNI (Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration)

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