Le dispositif Pinel, qui accorde des avantages fiscaux aux particuliers qui acquièrent un logement neuf pour le louer à un tiers, va devenir moins avantageux en 2023. L’année 2022 s’achève bientôt et, avec elle, les taux de défiscalisation maximaux du dispositif Pinel, mécanisme qui permet depuis 2015 aux particuliers de bénéficier de réductions d’impôt sur le revenu lorsqu’ils mettent en location un logement neuf dont ils sont propriétaires. Cette aide, instaurée dans un contexte de tension locative, visait à débloquer le marché sur certains territoires où la demande dépasse, parfois de très loin, l’offre disponible, notamment et surtout dans les grandes agglomérations. Des taux revus à la baisse Pour les candidats à un investissement locatif, désireux de profiter des avantages de cet outil qui succédait à l’époque à la Loi Scellier et à la Loi Duflot, il est grand temps de prendre une décision. Le Pinel de 2023 ne sera en effet pas celui de 2022. Aujourd’hui, le dispositif prévoit plusieurs taux de réduction fiscales en fonction de la durée de mise en location du bien, soit 12% lorsque le propriétaire s’engage à signer des baux sur une période d’au moins six ans, 18% sur neuf ans et jusqu’à 21% sur douze ans (et au-delà). Il y a deux ans, le gouvernement avait introduit un amendement de dernière de minute dans le cadre de son budget 2021, afin de réduire le montant du « Pinel », qu’il jugeait trop coûteux et mal calibré pour remplir ses objectifs initiaux, au point de programmer sa disparition progressive « au profit de moyens de financements et d’actions plus efficaces ». L’outil va donc commencer à perdre de l’amplitude dès le 1er janvier 2023, date à laquelle le niveau des défiscalisations sera diminué, avant un second coup de rabot en 2024. L’an prochain, le taux de 12% va descendre à 10,5% (pour tout engagement de location sur six ans), de 18 à 15% (sur neuf ans) et 21 à 17,5% (sur douze ans). Pinel s’applique encore dans l’agglomération de Nantes La durée du bail n’est pas le seul critère pris en compte dans l’attribution des avantages Pinel. L’éligibilité au dispositif dépend aussi de la zone d’implantation du logements, et reste conditionné à un plafond de loyers que le propriétaire est tenu de respecter pour faciliter l’accès des publics modestes au marché locatif*. Dans le détail, le Pinel ne s’applique depuis 2020 qu’aux biens situés à Paris et dans certaines communes d’Ile-de-France (zone A bis), les villes pénalisées par un marché saturé en raison notamment de leur fort potentiel touristique ou la densité de leur territoire (zone A), et les grandes villes de plus de 250 000 habitants comme Nantes (zone B1). Les barèmes de loyers applicables aux bailleurs qui bénéficient de l’avantage Pinel sont définis en fonction de ces trois zonages (17,55 €/m2 dans la zone A bis, 13,04 €/m² dans la zone A et 10,51 € dans la zone B1).   *ces logements sont donc attribués sous conditions de ressources.

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L’appétit des investisseurs ne cesse de croître. Cela a pour résultat de faire apparaître des nouvelles niches. C’est le cas de l’immobilier logistique qui avait pourtant mauvaise réputation précédemment. Aujourd’hui, on peut observer une demande soutenue dans la région de Nantes, mais aussi dans de nombreuses autres grandes villes de France, telles que Lyon, Bordeaux et Paris. L’accroissement du nombre d’investisseurs crée des nouvelles opportunités Après la bourse, les cryptomonnaies et les logements que les investisseurs achètent pour louer, voici arrivée le temps de l’immobilier logistique ! Cette montée du secteur est largement due au fait que le nombre d’investisseurs dans le monde ne cesse de grandir. Il n’est plus rare de voir des personnes de classe moyenne entrer dans le monde de l’économie active, par le biais des différents moteurs qui s’offrent désormais à eux. Les plus intéressés cherchent à diversifier leur portefeuille et à trouver les dernières niches, alors que d’autres préfèrent demeurer dans le milieu qu’ils connaissent en achetant des actions, en transigeant des devises ou en s’impliquant encore plus dans d’autres activités boursières. L’e-commerce a créé la demande de l’immobilier logistique La nouvelle niche des investisseurs est facile à comprendre. Encore faut-il s’intéresser de près à l’économie pour en être conscient. Le plus grand joueur de l’économie mondiale reste Amazon. Il est le roi du e-commerce et ses plus proches compétiteurs ne sont que des grains de sable, lorsqu’ils sont comparés à celui-ci. Cependant, la quantité de ses grains de sable représente une étendue importante, et chacun de ceux-ci a besoin d’entrepôts où ils pourront déposer leurs colis, en transit, en direction des clients ayant passé commande de leurs objets divers. Acquérir un entrepôt aujourd’hui est un investissement très intelligent, puisque la demande explose et ne fait que commencer. L’e-commerce est voué à poursuivre sa route seule au sommet. La crise sanitaire a confirmé son règne et le metaverse promis par Mark Zuckerberg et ses acolytes de Facebook, ne devrait que venir l’agrandir prochainement. Le monde virtuel demeure intangible, jusqu’au moment où il se transpose en objets. Et c’est là que le besoin d’espace devient une commodité importante pour ceux qui en ont besoin, ainsi que ceux qui la possèdent. En 2021, la demande de biens à des fins de logistique a augmenté de plus de 7 %. Les transferts de titres sont passés de 3,5 millions de m² à 4,4 millions de m². De quoi alerter les investisseurs les plus aguerris, mais aussi les privés qui ont envie de faire croître leur capital rapidement.

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Les propriétaires dont la valeur du bien immobilier s’est dépréciée à cause du bruit généré par le trafic aérien auront droit à des compensations financières prises en charge par l’Etat. En 2018, l’abandon du projet du nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, avait conduit le gouvernement d’Edouard Philippe à prévoir une série de mesures pour renforcer l’attractivité de Nantes-Atlantique et réduire les nuisances sonores pour les habitants de plusieurs commune riveraines, dont Saint-Aignan Grandlieu. Sur ce dernier point très sensible, des dispositifs d’aide à destination des propriétaires de biens immobiliers vont être formalisés dans deux décrets : l’un va instaurer un droit de délaissement et l’autre une aide à la vente, tous deux abondés par des fonds publics. Selon des données recueillies par le document du ministère des Transports et de la Direction générale de l’aviation civile, le premier concernerait 48 logements implantés à Saint-Aignan-de-Grandlieu et Bouguenais. Qu’entend-on par « droit de délaissement » ? Il concerne d’abord les habitations les plus exposées au bruit du trafic aérien (62 décibels et plus) et achetées ou agrandies (sur plus de 40 m²) entre le 3 décembre 2018 et le 17 janvier 2018, soit la date de l’annonce de l’abadon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Leurs occupant auront les moyens juridiques de contraindre l’Etat à racheter leur parcelle et leur bâti à un prix supérieur au marché ( c’est-à-dire sans que soit prise en compte la déprécation liée à l’impact sonore de Nantes-Atlantique). La valeur de la revente sera fixée par le Direction régionale des Finances publiques. En cas de litige, la décision finale reviendra au juge de l’expropriation. L’aide à la revente est fondée sur les principes presque identiques, à ceci près qu’ici le périmètre de ce droit est élargi à un peu d’un millier de propriétaires installés Saint-Aignan, Bouguenais et Rezé. Leur bien est aussi impacté par le bruit de l’aéroport, mais dans une « moindre » mesure (de 55 à 62 décibels). Dans ce cas de figure, ce n’est pas l’Etat qui rachète directement : son rôle se limite à compenser la moins-value de l’opération dans le cadre d’une transaction entre particuliers. Comme dans le système précédent, les logements éligibles sont ceux qui ont été acquis ou agrandis entre le 31 décembre 2010 et le 17 janvier 2018, avec un « effet rétroactif » accordé sur les ventes conclues après cette date. Là aussi, le montant du différentiel à compenser est déterminé par la Direction régionale des finances publiques, après étude du prix auquel auraient été cédés la maison ou l’appartement si le déménagement de l’aéroport vers Notre-Dame-des-Landes avait eu lieu.

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La Métropole a levé le moratoire qui suspendait le déploiement de cette nouvelle technologie mobile ultra-puissante. Seules les crèches et les écoles en seront  provisoirement préservées. La 5G passera bien par Nantes. Nul n’avait douté que la capitale ligérienne, réputée pour son secteur de pointe spécialisés dans le digital, se prive de cette fréquence aux enjeux économiques énormes, notamment pour les entreprises industrielle (les opérateurs annoncent des vitesses de connexion 100 fois plus rapides que les réseaux actuels). Toutefois, les élus locaux avaient préféré jouer la carte de la prudence face aux conséquences sanitaires, réelles ou supposées, des ondes électromagnétiques émises par cette technologie mobile surpuissante. Une longue phase de concertation entre experts et population s’est amorcée en fin d’année dernière, alors que plusieurs grandes villes de la Région (Angers et Le Mans) s’équipaient. Sur ces entrefaites, Orange, en charge du déploiement de la 5G dans les métropoles françaises, a préféré suspendre l’installation et la mise en route des équipements à Nantes afin de s’épargner un conflit avec les décideurs du territoire (alors qu’il avait obtenu l’aval de l’Etat pour le faire). 200 antennes 5 G à Nantes Ce mardi, le dossier s’est dénoué : au terme d’un mois de débat et de consultations, l’Agglo a levé son moratoire, ce qui équivaut à un feu vert pour les opérateurs de téléphonie mobile, impatients de commercialiser cette offre. A Nantes, SFR n’a pas tardé et ouvert son réseau aujourd’hui même. Orange et Bouygues Telecom lui ont emboîté le pas 24 heures après. Une restriction toutefois a été acceptée au nom du principe de précaution: sur le territoire de l’agglomération, la 5G relayée à proximité des écoles et des crèches « neutralisée » (pour être plus précis, le faisceau transmis par l’antenne ne sera pas orienté en direction de ces établissements qui accueillent des enfants), et ce « jusqu’à la publication du rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail « souligne la présidente de la métropole Johanna Rolland. Si l’avis de l’Anses est favorable, et juge que la 5G ne présente pas de risques pour la santé, le principe de précaution invoqué par la collectivité n’aura plus lieu d’être et l’allumage des 30 antennes implantées à moins de 100 mètres des écoles et des crèches ne sera pas susceptible d’être bloqué (par une action judiciaire ou une décision des autorités locales). A ce jour quelque 550 antennes sont installées sur le territoire de la métropole nantaises, dont près de la moitié (200) servira à exploiter le réseau 5G et à desservir l’ensemble des communes de l’agglomération.

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Cette mesure, votée cette semaine par les élus de la métropole, sera mise en place selon un calendrier en trois étapes. C’est une révolution qui s’annonce pour les Nantais : la gratuité des transports collectifs va entrer en vigueur sur le territoire à partir du 24 avril prochain (un samedi). Cette mesure était un engagement de la candidate Johanna Rolland, réélue en 2020. Elle concernera tous les types de véhicules déployés sur le réseau, depuis le tramway jusqu’aux bus, en passant par les chronobus, busways, navibus et le service Proxitan. Motivé par des considérations écologiques visant à réduire les flux de circulation automobile en centre-ville, le dispositif se teinte de nuances sociales et économiques qui s’inscrivent dans le contexte de crise provoqué par la pandémie. Le projet se fonde sur la recherche d’un double objectif visant, d’un côté, à diminuer le budget transport des ménages et, de l’autre, à encourager la fréquentation des commerces le samedi. Un coût de 4 millions d’euros En bonne logique, la gratuité des transports s’accompagnera de celle des parkings-relais (4 000 places) et d’un renforcement progressif de l’offre proposée sur le réseau Tan, avait souligné la métropole en mars dernier. La conjoncture actuelle, marquée par le couvre-feu et le renforcement des restrictions de déplacement en journée, qui impactent négativement l’affluence dans les bus et le tram, conduit les élus à adapter le calendrier : dès le samedi 24 avril, le réseau sera en accès libre chaque week-end (dimanche compris) sans modification de l’offre existante, et ce jusqu’au 4 septembre 2021, date à laquelle le réseau commencera a être renforcé sur les trois lignes de tramways, les lignes 4 et 5 du busway et les lignes C2 et C3 du chronobus. A partir du 4 décembre, la réalité des besoins et l’ampleur de la croissance de la demande auront été évalués et, en conséquence, des passages supplémentaires seront lancés sur les principaux trajets (ligne 1, 2 et 3 pour le tram, lignes 4 et 6 pour le busway, C1, C2, C3, C6 et C20 pour le chronobus, et les lignes 10, 12 et 54 du réseau de bus). Cette gratuité, à laquelle les nantais n’ont goûté que très ponctuellement jusqu’à présent (lors des trois dimanches qui précédent Noël), aura un coût pour la collectivité dont les élus espèrent bien qu’elle sera compensée par un surcroît d’activité économique : la hausse des dépenses de fonctionnement liées à la montée en charge du service (enveloppe kilométrique, frais de personnel, frais de maintenance et commerciaux…) est estimée à 3,5 millions d’euros. La perte de recettes en billetterie se chiffre, elle, aux alentours de 600 000 euros.

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Etablissements scolaires et commerces non essentiels fermés, télétravail renforcé, restrictions de déplacement au-delà de 10 kilomètres…Nantes, comme l’ensemble de la France, subit un nouveau tour de vis sanitaire. Les mesures seront en vigueur tout le mois d’avril. Longtemps épargné par la vague épidémique, Nantes est rattrapé par la flambée de Covid-19 consécutive à l’arrivée de variants plus contagieux, notamment la souche britannique : face à cette dégradation, l’Etat a élargi à l’ensemble du territoire les mesures de restriction appliquées depuis plus de quinze jours en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et sur une partie de la Côte d’Azur (soit 19 départements au total). Ce mercredi le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des établissements scolaires (jusqu’aux vacances d’avril) et un confinement de la population dès samedi soir minuit, et pour une durée de quatre semaines : les déplacements seront limités à un rayon de 10 kilomètres (un justificatif de domicile faisant foi en cas de contrôle, et une attestation au-delà de ce périmètre). Les commerces qui ne distribuent pas de produits de première nécessité sont contraints de fermer, sauf les libraires, les disquaires e les coiffeurs. Les activités pratiquées en extérieur sont autorisées sans limitation de durée, à condition qu’elles ne regroupent pas plus de six personnes. Le couvre-feu, lui, est maintenu à 19 heures. Les déplacement en dehors de la Région Pays de la Loire sont interdits, sauf motifs impérieux ou professionnels. A Nantes métropole, le taux d’incidence du virus, qui permet de mesurer sa vitesse de propagation par tranche de 100 000 habitants, dépasse désormais le seuil d’alerte (252 cas). Plus que le niveau de cet indice, comparable à celui qu’il avait atteint mi-novembre, c’est l’ampleur et surtout la rapidité de sa dégradation qui alarme (+ 60 points en une semaine). Il reste supérieur, mais d’assez peu, au taux observé à l’échelle départementale (entre 230 et 240). L’autre donnée scrutée à la loupe par les autorités sanitaires est la tension hospitalière, soit le remplissage des services lié à l’accueil de malades atteints de formes virales nécessitant une prise en charge : lundi dernier 313 personnes infectées par la Covid étaient en soins dans l’ensemble des établissements de Loire-Atlantique, dont 37 en réanimation : le taux d’occupation s’élève désormais à 49%. Au pic de la deuxième vague en novembre, la proportion de patients admis en réanimation avait grimpé à 52 dans le département. C’est aussi à la mi-novembre, alors qu’un confinement général, mais plus souple qu’au printemps 2020, s’appliquait déjà depuis quinze jours.

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Une enquête judiciaire est en cours après la découverte du corps d’un jeune homme de 24 ans dans un appartement de l’Ile-de-Nantes. La victime avait reçu une dose de vaccin AstraZeneca dix jours plus tôt.   Ses proches ne parvenaient plus à la joindre par téléphone et sa porte restait close. Jeudi 18 mars, les pompiers sont intervenus dans un appartement du boulevard Vincent-Gâche, sur l’Ile-de-Nantes, là où résidait Vincent Rio, un étudiant en médecine de 24 ans. Mercredi dernier, le silence du jeune homme laissait craindre le pire : les secours ont découvert son cadavre, au petit matin. La victime serait morte dans son sommeil des suites d’une « hémorragie interne causée par un thrombose » indique un premier rapport d’autopsie ordonnée par le Parquet de Nantes et cité par une source proche du dossier . Dans l’appartement que Vincent Rio occupait seul, les enquêteurs ont trouvé une attestation indiquant que cet interne du CHU, inscrit en sixième année de médecine à la faculté de Nantes, avait reçu une première dose du vaccin AstraZeneca le 8 mars dernier. Un fait confirmé par sa famille et les dirigeants de l’Hôpital. A ce stade, le lien de causalité entre cette injection et le décès de l’étudiant, survenu dix jours plus tard, n’a pas été établi. Le drame jette toutefois la suspicion sur les effets secondaires provoqués par le sérum britannique chez certains sujets, un doute qui avait conduit la plupart des Etats Européens, dont la France, à stopper son administration il y a une semaine, avant que l’Agence Européenne du Médicament ne donne finalement un avis favorable à sa réintroduction le 18 mars. Le lendemain, l’Agence française de sécurité du médicament et des produits de Santé, avait fait savoir dans un rapport que 13 cas d’évènements thromboemboliques avaient été diagnostiqués sur le territoire national (sur plus de 1 041 000 injections du vaccin). A l’époque, l’ANSM soulignait que tous les patients concernés par ces complications « étaient en cours de rétablissement ». A Nantes, une enquête judiciaire a été déclenchée afin que des investigations cliniques, actuellement en cours, puissent déterminer dans quelle mesure l’injection du vaccin AstraZeneca a pu provoquer ou non le décès de Vincent Rio qui, selon des témoignages familiaux relayés par le journal Ouest France, était « en parfaite santé et ne présentait aucun antécédent médical ». Le jeune se serait plaint des maux de ventre dans les jours qui ont précédé sa mort. Il avait prévu de consulter un médecin le jeudi 18 mars.

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Les rues piétonnes de l’hyper-centre seront désormais fermées aux livreurs qui circulent avec un engin motorisé. L’exaspération de beaucoup de riverains et commerces est monté d’un cran ces derniers face à la montée en puissance des deux-roues qui traversent parfois très vite, et en pétaradant, des petites artères habituellement dédiés aux seuls piétons : le phénomène, qui n’est pas foncièrement nouveau, a littéralement explosé pendant la crise sanitaire où confinement et couvre-feux ont incité les particuliers à commander leurs repas sur internet pour se les faire acheminer à domicile. Dans les rues concernées, les riverains déplorent les nuisances sonores générées par ce trafic, mais aussi ses effets polluants, et le danger qu’il représente pour les passants. Plus d’un scooter par minute place Royale Face aux doléances de plus en plus nombreuses des habitants – mais aussi de certains commerçants – la Ville de Nantes décidé d’agir : depuis plusieurs semaines, l’annonce d’un durcissement du règlement avait été annoncé pour dissuader la circulation de ces livraisons à scooter. Une interdiction pure et simple, instaurée dans le périmètre de l’hyper-entre, avait même été promise après la période de couvre-feu afin de ne pas perturber ce type de service très utilisé en raison des restrictions de déplacement après 18 heures. Finalement, la municipalité n’attendra pas cette échéance : un arrêté, dont l’entrée en vigueur est prévue dès lundi prochain (le 8mars) « interdira les deux-roues motorisés à moteur thermique dans les zones piétonnes du centre-ville à partir de 11h30, chaque fin de matinée » annoncent les élus. A Nantes, l’association Ras-le-Scoot mène le combat depuis longtemps : d’après sa fondatrice, jusqu’à 38 passages de scooters ont été comptabilisés en une demi-heure, place Royale, soit plus d’un par minute. Environ 700 livreurs de repas exercent à Nantes : parmi eux, 70% recourent à des deux-roues à essence. Les pizzerias et autres fast foods ont depuis longtemps adopté ce mode de transport pour répondre à la demande de leur clientèle. Le fait est qu’avec la croissance du e-commerce, et sa quasi-généralisation liée au confinement et aux fermetures administratives qui en découlent, cette activité a littéralement explosé et atteint un niveau incomparable avec ce qu’elle était il y a dix ou vingt ans. Montpellier notamment a pris des mesures identiques pour réguler ce type de livraisons dans son cœur de ville : à Nantes, Pascal Bolo avait précisé que les personnels concernés devront « garer leurs véhicules sur un site dédié au bord de la route puis terminer les 50 mètres restants. À moins qu’ils ne décident d’utiliser des vélos électriques ». Cette technologie, silencieuse et non polluante, n’est en effet pas visée par l’arrêté municipal.

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  CHU, cathédrale, aéroport, transition écologique…En visite à Nantes ce vendredi, le premier ministre a évoqué les grands chantiers en cours dans la métropole. Grosse journée ministérielle à Nantes : le chef du gouvernement, accompagné de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, et de Sarah El Hairy, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, est venu présenter et cosigner avec les élus de Nantes Métropole le protocole du Contrat de relance et de transition écologique (CRTE). Ce programme, inscrit dans la stratégie du plan de relance dévoilé par Bercy en septembre dernier pour affronter la période post-Covid, établit une forme de partenariat entre les collectivités et l’Etat afin de faire aboutir, sur les territoires, des projets d’investissements en lien avec l’économie verte. Cet engagement bilatéral va se traduire par un soutien d’1,5 milliard d’euros ciblant « des opérations locales prêtes pour la relance dès 2021-2022 » a annoncé Jean Castex. Plus tôt dans la matinée, la locataire de Matignon s’était rendu à Rezé pour visiter la station d’épuration des eaux usées de Petite-Californie : le site, concerné par les fonds débloqués par l’Etat dans le cadre de l’accord de relance visant à financer la création d’un unité de méthanisation, va multiplier par dix sa production de biogaz, une énergie d’origine renouvelable qui alimentera le réseau de distribution de la métropole. Le CRTE vise également à donner les moyens aux grandes villes de renforcer leur politique d’insertion et de soutenir le marché du travail alors qu’une importante crise économique et sociale se profile. Son volet écologique comprend également des aides destinées à accélérer la rénovation thermique des bâtiments et le recours à des technologies propres pour convertir les modes transports (un bonus de 30 000 € par véhicule sera mis en oeuvre  pour les collectivités qui acquièrent des bus électriques et à hydrogène).* 10 millions d’euros pour la cathédrale Le premier ministre a également évoqué les trois grands chantiers en cours dans l’agglo nantaise, à commencer par la construction du nouveau CHU à laquelle l’Etat participera à hauteur de 400 millions d’euros, soit 40% du coût total du projet (la livraison du nouvel établissement sur l’Ile de Nantes est prévue pour 2026). La dernière visite de Jean Castex à Nantes remontait au 18 juillet 2020, au lendemain de l’incendie qui avait ravagé la cathédrale Saint-Pierre : le chef de l’exécutif a annoncé une enveloppe de 10 millions d’euros pour la restauration du monument qui reste, rappelons-le, propriété de l’Etat et non de la commune, comme 86 autres cathédrales en France. Enfin, 6 millions d’euros viendront compléter le dispositif d’insonorisation des riverains de l’aéroport Nantes-Atlantique : L’ancien premier ministre Edouard Philippe avait promis d’engager un rapide plan de modernisation de l’infrastructure actuelle après l’abandon du projet de nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes. * Ces mesures entrent dans le cadre du plan d’investissement conclu entre l’Etat et France Urbaine, une structure présidée par Johanna Rolland qui

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