A Nantes, le mouvement des éboueurs va monter d’un cran

Les relations entre les agents de collecte des ordures et Nantes Métropole s’enveniment. Les syndicats FO et CGT brandissent la menace d’une grève du ramassage dans quelques jours.

Les dysfonctionnements qui affectent, depuis plusieurs semaines, le ramassage des poubelles n’ont pas échappé aux nantais. Ils sont liés à un conflit qui oppose les agents à leur direction, Nantes Métropole, à propos d’une nouvelle organisation du travail mise en place au sein du service de collecte.
Au 1er octobre prochain, la modalité du « parti-fini » qui permettait aux éboueurs de s’affranchir du cadre horaire une fois leurs tâches achevées, va disparaître. Le nouveau rythme de travail, qui aboutira à l’allongement du temps de présence, donnera lieu, selon les syndicats, à d’inévitables suppressions de postes et de tournées. Une perte en moyens humains qu’ils jugent incompatible avec les règles de sécurité imposées par la norme R437 à laquelle les personnels préposés au ramassage des ordures sont astreints. A l’heure qu’il est, les « grévistes » continuent à travailler mais appliquent la future organisation du travail de manière à démontrer son inapplicabilité, d’où l’accumulation importante de déchets dans certains secteurs de l’agglomération.
Mardi midi, à l’issue d’une assemblée générale organisée par la CGT et de FO, les deux syndicats ont laissé entendre que le mouvement allait « se durcir », faute d’avoir obtenu de Nantes Métropole l’ouverture de nouvelles négociations. Des actions plus spectaculaires pourraient intervenir « avant la fin de la semaine encours, ou au début de la suivante »,  période électorale que les grévistes compte mettre à profit pour se faire entendre.  Sauf  improbable retournement de situation, les nantais doivent s’attendre à de nouvelles perturbations dans les circuits de collecte des poubelles.

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