Notre-Dame-des-Landes : les opposants déboutés

La cour administrative n’a pas confirmé les réquisitions du rapporteur public qui préconisaient l’annulation de plusieurs arrêtés préfectoraux validant le chantier du nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

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Dans un ultime rebondissement, le volumineux dossier du nouvel aéroport nantais est, tel un coup de massue, retombé une nouvelle fois sur la tête des opposants du projet, éconduits ce lundi devant la cour administrative d’appel, malgré la vague d’espoir qu’avait soulevé en eux la démonstration de la rapporteur publique Christine Pillant qui réclamait, il y a tout juste une semaine, l’invalidation des arrêtés préfectoraux autorisant le démarrage du chantier . Les juges, infirmant les préconisations énoncées par la magistrate, ont de fait soutenu la thèse de ceux qui estiment que toutes les procédures préalable à la construction de l’équipement, ont été conformes aux règles environnementales définies par la Loi sur l’Eau et les espèces protégées.
Loin de vouloir se résoudre à l’évidence imposée par la cour, les opposants à l’aéroport, emmenés par l’Acipa (Association Citoyenne Intercommunale des Populations Concernées par le Projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes), le Cédpa (Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport) et l’Adeca (Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport) ont d’ores-et-déjà annoncé le dépôt d’un recours devant la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’Etat. Cette procédure n’étant pas suspensive, rien n’empêche désormais le gouvernement de faire procéder à l’évacuation de la ZAD où doit s’élever la nouvelle infrastructure à l’horizon 2020.
Sur le terrain idéologique, Yannick Jadot, candidat désigné par Europe Ecologie les Verts (EELV) à la présidentielle, a dénoncé un « mauvais film et un très mauvais scénario » dicté par une décision de justice dont il affirme qu’elle s’inscrit forcément dans un « contexte politique ».

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